vendredi 18 mars 2011

Le Musée de la faïence de Quimper pourrait réouvrir

Le journal Ouest-France du jour nous fait cette annonce. L'idée est celle de la mise en place d'un fonds de dotation. A suivre !

de gauche à droite : Bernard Verlingue, Jean-Yves Verlingue, Pierre Henriot - Cliché Ouest-France

Musée de la faïence : il pourrait enfin rouvrir

Quatre ans après sa fermeture, le musée de Locmaria a des chances de renouer avec le public. Les mécènes sont là. Reste à vérifier le montage financier.
Fermé depuis 4 ans
Musée de la faïence, 14, rue Jean-Baptiste-Bousquet. Le coeur de Locmaria, le quartier faïencier. De l'autre côté de la ruelle pavée, les imposants bâtiments de la faïencerie HB Henriot. Alors que la faïencerie, héritière d'un savoir-faire plus que tricentenaire, se cherche un repreneur, les portes du musée sont restées closes depuis 2007. Depuis 4 ans, les 800 pièces régulièrement exposées ne peuvent plus être admirées par les amoureux du Quimper. Mais aujourd'hui, les choses bougent. Jean-Yves Verlingue, fondateur du musée, a réussi à mobiliser des mécènes pour donner une deuxième chance à ce lieu de patrimoine. Réouverture espérée, mai-juin, idéalement. En tout cas, « le plus vite possible », souligne Jean-Yves Verlingue.

Fonds de dotation
Pourquoi un espoir de réouverture aujourd'hui ? En 2007, quand les mécènes qui financent le musée depuis sa création renoncent pour diverses raisons, Jean-Yves Verlingue et son fils Bernard, conservateur du musée, espèrent convaincre les collectivités de prendre le relais. Même partiellement. Les discussions sont longues. Compliquées. Le département et la région se disent à l'époque prêts à s'engager, épaulant ainsi un projet municipal. Mais ni Alain Gérard, ni Bernard Poignant, maires successifs, ne donnent suite. Le temps a passé. Le musée est resté fermé. Quand Jean-Yves Verlingue reprend le dossier, il constate qu'un dispositif fiscal (le fonds de dotation) peut inciter des mécènes à faire des dons. « Aujourd'hui, j'ai une douzaine de souscripteurs. Des noms connus. » Reste une dernière formalité à accomplir. « L'administration doit valider ce montage. » Essentiel pour assurer la tranquillité fiscale des donateurs.

La porte reste ouverte
Jean-Yves Verlingue continue son tour du Finistère pour compléter le « tour de table ». Il dévoile que Jacques Verlingue, un autre fils, le célèbre courtier en assurances, fait partie de ces souscripteurs. Il reconnaît aussi qu'il ne désespère pas de convaincre les collectivités. « Cela reste la solution pérenne par excellence. Nous avons la volonté de montrer cette collection qui appartient à notre famille. » Si le musée, institution privée (créée dans les anciens bâtiments de la faïencerie Porquier et entièrement financée par Jean-Yves Verlingue en 1991) ne peut bénéficier de subventions, l'association des Amis du musée de la faïence (150 membres) peut en être destinataire. La porte reste donc ouverte.

Aucun équivalent au monde
Le dernier inventaire détaillé du musée de la faïence a permis de répertorier 3 500 pièces. Entre 600 et 800 étaient régulièrement exposées. Il faut compter aussi avec 952 planches d'artistes (150 de Mathurin Méheut), oeuvres à partir desquelles étaient réalisées les planches d'atelier qui servaient aux peintres chargés du décor des faïences. « Cette collection n'a aucun équivalent au monde », certifie Bernard Verlingue, conservateur du musée. Elle est essentiellement composée de « pièces modèles » venant directement des faïenciers. Pas toujours les plus parfaites techniquement, « les plus belles étaient vendues aux clients », mais souvent très recherchées. « Cette collection est complémentaire de celle constituée par le musée breton (un millier de pièces) ».

         Source : Jean-Pierre Le Carrou pour Ouest-France

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