jeudi 28 janvier 2010

Le Musée Méheut de Lamballe bientôt dans de nouveaux locaux




Le journal "Le Télégramme" nous apprend que le Musée Méheut de Lamballe devrait quitter la maison du bourreau pour un lieu, sans doute plus adapté, non encore déterminé :

Le conseil municipal de Lamballe a décidé, hier soir, que le nouveau musée Mathurin Méheut serait géré par un groupement d'intérêt public culturel. Cette décision a été prise après avoir obtenu les accords des différents partenaires de l'opération (Conseil régional de Bretagne, conseil général des Côtes-d'Armor, Direction des affaires culturelles de Bretagne et l'État). L'association des Amis de Mathurin Méheut collaborera avec les institutionnels. Le musée quittera son site emblématique de la maison dite du bourreau pour un nouveau lieu dans Lamballe. Trois études seront mises en oeuvre pour préfigurer la vision future du musée. Ces études concernent la programmation architecturale, la conservation préventive des oeuvres et le développement du musée. Leur coût, chiffré à 120.000€, sera pris en charge par les différents acteurs. La part de Lamballe serait de 35.000€ sur deux ans a expliqué, hier soir, Loïc Cauret, le maire de Lamballe.

mardi 26 janvier 2010

Vente de l'atelier Jacques Nam



Le fonds d'atelier de ce célèbre amoureux des animaux, auteur à Quimper de plusieurs superbes pièces, passe en vente le 7 février prochain. Le catalogue de cette vente est consultable en ligne en suivant ce lien.
A noter parmi les lots l'édition des trois lapins par le Musée de la Faïence de Quimper, des éditions en plâtre du chien pékinois et du teckel, deux pièces éditées chez HB dans l'entre-deux-guerres ; deux céramiques (manufacture non précisée) l'une blanche, l'autre craquelée, "Chat debout" et "Chat à l'escargot" (également le plâtre en vente), pourraient être issues des fours de la manufacture quimpéroise.

La vente se déroule le 7 février prochain à Drouot.

samedi 16 janvier 2010

Une visite de la salle des faïences du Musée départemental breton de Quimper



Très belle surprise, la salle des faïences du Musée breton de Quimper est désormais visible en suivant ce lien.
Quelle belle initiative ! Vous pouvez afficher en plein écran l'image panoramique et zoomer sur les diverses céramiques.

vendredi 15 janvier 2010

Georges Le Fur, l'art derrière les barreaux

Georges Le Fur, artiste engagé, intervient dans un centre pénitencier proche de Lorient. Ce choix, il l'explique dans un article que lui consacrait "Le Télégramme" en 2008 :



Chaque semaine, le mardi matin, Georges Le Fur, artiste lorientais, graveur, passe trois heures en prison, au centre pénitencier de Ploemeur... Depuis trois ans, Georges Le Fur donne des cours d'art plastique à une dizaine de détenus, au centre pénitentiaire de Ploemeur. Des rencontres fortes qui nourrissent son univers et son travail. « Je dois franchir dix portes avant d'arriver à ma salle ! ». Georges Le Fur n'a pourtant pas hésité, il y a trois ans, lorsque la Ligue de l'Enseignement lui a proposé d'intervenir en prison. « J'interviens en tant qu'artiste, pas en tant que prof. J'ai une totale liberté ». Crayon, peinture, aquarelle, gravure, la technique est libre. Georges, seul avec les huit détenus, passe entre eux, montre comment faire, aiguille, donne des pistes, des idées. « Pas de programme, pas de paliers, pas d'exercices, pas de thèmes, ils ont assez de contraintes comme ça. Pas d'autorité, c'est pas mon rôle. La seule obligation que je me donne, c'est de passer un bon moment ».

Une aventure immobile

Pour ce graveur au passé fait de voyages et d'aventures, la prison est une expérience de plus. Parti sac à dos en Amérique du Sud, Guyane, Antilles, il a fait la Transat en double sur un bateau de sept mètres en battant le record de lenteur, 54 jours ! Successivement maçon, magasinier, carreleur, il a exercé tous les métiers. Plongeur scaphandrier pendant dix ans, il continuera à peindre sur les plates-formes... Depuis 1986, date de sa première exposition au Présidial, à Quimperlé (29), il ne cessera d'exposer, en France comme à l'étranger, adaptant sa technique de gravure sur bois à un seul sujet aujourd'hui. Depuis onze ans, Georges Le Fur explore le thème des exodes contemporains, les voyages et fuites de « personnages qui ont des histoires aussi lourdes que celles de mes prisonniers ».

Lettre à Rachida Dati

Des prisonniers qui changent souvent, mais dont certains se révèlent très doués. « Y en a un qui est sorti, qui avait découvert la peinture avec moi, et qui prend maintenant des cours. Il se débrouille bien, on est resté en contact, et je ne désespère pas de le faire exposer un jour... ». Avec les dessins de ses élèves, qu'il scanne, Georges imprime des enveloppes, dont certaines sont déjà parvenues jusqu'à Rachida Dati, accompagnant leurs courriers...

Une oreille attentive

Mais ce qui importe le plus, ce sont les relations humaines. « Des histoires très fortes, une relation tout sauf anodine. Avec eux, on ne peut pas tricher : si tu donnes, ça passe. Ils me respectent parce que je les respecte. Je ne rencontrerai jamais ailleurs des personnalités aussi denses. J'ai la sensation d'être dans la réalité des choses, ça m'a conforté dans mon regard sur le monde ». Beaucoup d'émotion, beaucoup d'écoute « Je ne suis pas censé connaître leur histoire, mais ils se confient et je ne freine pas. Mais je reste extérieur à l'histoire, je ne porte pas de jugement. Je ne peux pas ».