lundi 30 mars 2009

Disparition de Jean Coroller


Jean Coroller est décédé à l'age de 88 ans. Connu notamment pour sa présidence active du Festival de Cornouaille, il a également été, durant plusieurs années, président de l'association des Amis du Musée de la Faïence de Quimper.

[cliché Ouest-France]

samedi 28 mars 2009

Odorico



Le Musée de Bretagne de Rennes propose, à compter du 2 avril prochain, une exposition consacrée aux ateliers Odorico.
Cette exposition se tient jusqu'au 3 janvier 2010... J'essaierai de la visiter dans quelques semaines et de laisser ici mes impressions.
En attendant, et pour avoir une idée de l'empreinte laissée à Rennes par cette famille de mosaïstes, vous pouvez regarder ce site : Rennes : à la découverte d'Odorico

Musée de la Faïence - Article du Télégramme

Dans son édition Quimper du 27 mars 2009, "Le Télégramme" publie un article intitulé sobrement "Musée de la faïence. Fermé au public pour la troisième saison".

La réouverture du Musée de la faïence, créé par l'un des petits-fils du faïencier Jules Verlingue semble très compromise. Tout le monde s'accorde sur l'intérêt du lieu et de cette collection unique au monde mais rien ne bouge.

«Il nous manque aujourd'hui 150.000€ pour fonctionner. Si on trouve une solution, on est opérationnel du jour au lendemain», souligne Bernard-Jules Verlingue, le directeur du musée.
Quand en 2006, le musée perd quatre de ses cinq partenaires privés, il a fallu se résoudre à fermer le musée pour la saison. «Du côté du secteur privé, on s'est rendu compte très vite que pour trouver des financements, c'était mission impossible compte tenu de la conjoncture. On a donc beaucoup travaillé en direction des pouvoirs publics», précise le responsable, soutenu dans sa démarche par l'association des Amis du musée, qui compte 250 membres répartis dans le monde entier.

Aucune avancée concrète

Une première table ronde a été organisée par le conseil général et la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et une deuxième a suivi, conduite par la mairie. Une des pistes retenue était un rapprochement avec le Musée breton. «Cela en est resté là», indique Bernard-Jules Verlingue qui avait eu bon espoir que les choses avancent après sa rencontre avec Pierre Maille, président du conseil général, cet été. Mais aucune décision concrète n'est intervenue depuis. « C'est la collection la plus importante au monde de faïence de Quimper, et on dispose aussi d'une source de documentation énorme, plus de 3.000 planches d'artistes et d'ateliers», commente le directeur qui regrette qu'on soit arrivé si près d'une solution et que rien n'aboutisse. Pour lui, «c'est oublier que la réputation de la ville de Quimper ne vient pas de son équipe de foot mais de sa faïence». Du côté de la municipalité, la réponse est ferme. La ville ne prendra pas en charge un troisième musée. «Le mieux, c'est que le Musée breton expose les pièces du Musée de la faïence», indique le maire Bernard Poignant, pour qui la priorité reste, s'agissant du pôle faïence, l'usine et le travail.

Pas d'ouverture au public

Pour la troisième saison consécutive, la décision a donc été prise de ne pas rouvrir au public et de licencier Philippe Théallet, un des deux permanents du musée. « On avait jusqu'à présent réussi à maintenir son emploi pendant deux saisons. Cela nous a permis de boucler l'encyclopédie des céramiques de Quimper et de s'attaquer à l'inventaire des collections qui compte près de 3.200pièces», indique Bernard-Jules Verlingue qui continue son travail d'expertise, notamment dans le cadre du label des entreprises du patrimoine vivant et maintient l'activité de son atelier ouvert aux artistes tels que Patrice Cudennec. « Cela représente une niche non négligeable qu'on développera dans les années à venir»,précise-t-il.

Delphine Tanguy

Le musée présent dans des expositions

À l'occasion de l'exposition consacrée à l'artiste Robert Micheau-Vernez, cet été, au Musée du Faouët un certain nombre de pièces du Musée de la faïence seront présentées. Les collections du musée seront également présentes dans l'exposition à l'Abbaye de Landévennec, en juillet et août en lien avec la sortie du livre «Terres sacrées, vierges et saints en faïence de Quimper» d'Antoine Maigné aux éditions de La Reinette. Une séance de dédicaces est prévue au Musée de la faïence, le vendredi 10 avril, de Il h à 14 h.

mercredi 25 mars 2009

Terres sacrées : également un site !




Antoine Maigné, dont l'ouvrage "Terres sacrées" sera proposé à la vente à compter du 10 avril prochain, a également ouvert en parallèle un site sur Internet.
Bonne et généreuse idée que celle de ce lieu d'échange pour les collectionneurs ou amateurs !

Rappel : l'ouvrage est encore en souscription sur les sites des éditions de la Reinette et du Musée de la Faïence... Profitez-en vite !

samedi 21 mars 2009

La fin d'une aventure ?


Jeudi dernier, le journal Ouest-France publiait l'article suivant.
On y apprend notamment mon licenciement économique...



Qui réveillera le Musée de la Faïence ?

Bernard Verlingue, son conservateur, est contraint de renoncer à l'ouverture pour la 3e saison consécutive. C'est préjudiciable pour l'image de la ville.

« Le musée de la Faïence est fermé. Museum is closed. » La feuille de papier collée sur le mur du musée, rue Jean-Baptiste-Bousquet, apporte le minimum d'information aux visiteurs qui partent à la découverte de la faïence de Quimper. Ils ne savent pas que le musée de la Faïence est fermé depuis le printemps 2007. Que les vénérables murs de l'ancienne faïencerie Porquier, en plein quartier de Locmaria, à cinq mètres de la faïencerie HB Henriot, abritent une superbe collection de faïences. Que l'ouverture au public, jusqu'ici « suspendue », sera désormais (sauf miracle) définitive. Bernard Verlingue, conservateur du musée, annonce en effet que le musée restera fermé pour la 3e saison consécutive. Il se résout aussi à ne plus accueillir de visites.

10 000 visiteurs par an

Comment en est-on arrivé là ? Le musée de la Faïence est né en 1991. Mais l'histoire a débuté bien avant. « Au début du XXe siècle Quimper comptait trois grandes faïenceries : H.-B., Henriot, Porquier » rappelle Bernard Verlingue. Henriot rachète Porquier en 1913. H-B rachète Henriot en 1968. Chaque entreprise a conservé ses modèles d'atelier « Une pièce témoin. » C'est ainsi que Jean-Yves Verlingue, PDG de HB Henriot, se retrouve dépositaire d'un petit trésor du patrimoine. « En 1984, quand l'entreprise a été vendue à Paul Janssens, les collections ont été confiées à mon père. Il en restait le propriétaire. » En 1989, la collection est récupérée. « Pour le tricentenaire de la faïence, sur les 900 pièces exposées au musée des Beaux-Arts, plus de la moitié venait de cette collection privée. »

L'idée de créer un musée s'impose comme une évidence. « On ne pouvait pas laisser ces pièces dans des caisses. Il fallait les montrer ! » Les bâtiments de l'ancienne faïencerie Porquier leur serviront d'écrin. Une société familiale est créée. Des partenaires privés soutiennent le projet. En juin 1991, le musée ouvre ses portes. « En moyenne, le musée voyait passer 10 000 visiteurs entre avril et septembre. »

En 2006, l'équilibre financier est remis en cause. « Quatre sponsors sur cinq ont décidé de se retirer. » Ne reste que Verlingue, courtier en assurance, une société présidée par Jacques Verlingue, frère de Bernard. « Depuis, il nous a permis de continuer. Mais il n'est plus possible d'ouvrir au public, cela occasionnerait des frais supplémentaires. » Selon Bernard Verlingue, il manquerait 150 000 € par an pour financer cette ouverture.

Depuis 2006, Bernard Verlingue a alerté les collectivités (Ville, Département), cherchant à nouer des partenariats. Des tables rondes ont été organisées. « L'ancienne directrice des musées de France a reconnu l'importance de cette collection. Pierre Maille, président du conseil général, a assuré qu'il était prêt à soutenir le musée. Mais il fallait que la ville de Quimper soit chef de file de l'opération. » Mais ces réunions n'ont pas permis de sortir de l'impasse.

« Constat d'échec »

Alain Gérard, précédent maire, n'a pas fait avancer le dossier. Il semble bien que Bernard Poignant, son successeur, ne se montre pas très enthousiaste (lire par ailleurs). « Lors de la dernière table ronde, on se dirigeait vers un rattachement du musée au Musée départemental breton, l'hypothèse qui semblait la plus intéressant pour la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). »

Aujourd'hui, rien ne s'est concrétisé. Bernard Verlingue doit licencier Philippe Théallet, très proche collaborateur avec qui il a coécrit l'encyclopédie des céramiques de Quimper. Bernard Verlingue va poursuivre son travail d'expert, organiser le prêt des pièces pour d'autres expositions. Mais un musée fermé, ce n'est plus un musée. « Pendant seize ans, nous avons rempli une mission de service public sans que cela coûte un euro à la collectivité. C'est un crève-coeur, un constat d'échec », lâche le conservateur.


« Pas un deuxième musée sur le dos ! »

Interrogé sur le devenir du musée de la Faïence, et l'éventuel soutien financier de la ville, Bernard Poignant n'a pas fait mystère de ses réserves. "La Ville ne se mettra pas un deuxième musée sur le dos", a déclaré le maire. Il a évoqué un éventuel transfert. "Que des pièces rejoignent le musée départemental breton, c'est très bien", mais le problème "c'est que les propriétaires veulent rester propriétaires".

Réponse de Bernard Verlingue, "le Musée départemental est un musée généraliste. Il consacre deux salles à la faïence quand nous en consacrons huit. Notre collection compte plus de 3000 pièces, contre un millier pour le musée départemental. Il y a donc un problème de place. De plus, un conventionnement avec le musée est rendu possible par la loi. Nous pouvons confier les faïences, pour une durée à déterminer (10, 20, 30 ans) au Musée départemental". Dans ce cas, le musée de la Faïence deviendrait une sorte d'annexe du Musée départemental. Avec, pourquoi pas, un billet d'entrée commun.

Jean-Pierre LE CARROU.
Ouest-France

lundi 9 mars 2009

Un retour tant attendu !


Les murs de Quimper fleurissent de cette puissante "vision" depuis quelques jours. Un bonheur en ces temps bien gris !
Dès le week-end dernier, et jusqu'au 1er juin prochain, le Musée des beaux-arts de Quimper reçoit la visite d'un hôte de marque. Ce tableau de Paul Gauguin, visible habituellement dans la superbe ville d'Edimbourg (National Gallery of Scotland), est de retour près des lieux de sa naissance. Certes, bien des choses ont changé depuis 1888, à commencer par le port des coiffes ou l'importance du fait religieux en Bretagne... encore que ! Mais c'est surtout un monument de l'histoire de l'art que l'on peut approcher au plus près à Quimper.
Je reparlerai de cette exposition dès le retour de ma visite (dans quelques jours...).