Affichage des articles dont le libellé est André Galland. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est André Galland. Afficher tous les articles

samedi 13 août 2022

Quelques belles faïences de Quimper anciennes

Faute de temps disponible, le blog de la galerie est peu nourri actuellement et je vous incite vivement à suivre les publications plus régulières sur Instagram et sur Facebook. 

En vrac, voici quelques belles céramiques de Quimper arrivées il y a peu de temps à la galerie...

Commençons par une rare et touchante faïence polychrome de Robert Micheau-Vernez (1907-1989). Ce groupe, intitulé Couple de Fouesnantais et leur bébé, a une genèse un peu particulière. La pièce a commencé à être créée à Bastia, le 1er février 1940. A cette date, l'artiste, mobilisé et en permission, commence une esquisse en plâtre représentant un soldat portant son bébé. Le 3 septembre de la même année, alors à Brest, il précise "transformé le soldat en marin". Enfin, en mai 1941, à Quimper, il conclut "finition en costume breton" !

Robert Micheau-Vernez, Couple de Fouesnantais et leur bébé, faïence, H.36 cm L. 29 cm l. 16 cm , manufacture Henriot, Quimper, années 40-50 Œuvre vendue

Beaucoup de douceur se dégage de cette œuvre et son époque de création n'est sans doute pas étrangère à l'affaire. Au-delà d'un couple à l'enfant, c'est une scène de retrouvailles qui nous est présentée. Cette belle faïence bénéficie d'un très beau biscuit bien anguleux.

Mais continuons avec une pièce que j'aime beaucoup. Il s'agit d'une belle édition ancienne d'une grande Femme du Cap (entendez Cap Sizun) émaillée de blanc stannifère . Fidèle à son habitude, Émile Bachelet (1892-1981) maximise les pans coupés pour ce sujet rigoureux, sobre et puissant. Il s'agit d'une belle édition d'entre-deux-guerres non accidentée.

Émile Bachelet, Femme du Cap, faïence, H. 37 cm L. 15 cm l. 11 cm , manufacture Henriot, Quimper, années 20-30

Cette édition est comme on les aime... le biscuit, rosé, transparaît délicatement aux angles de la faïence.

Restons dans l'entre-deux-guerres mais éloignons-nous de la Bretagne... Voici une "édition d'art régional" aux accents normands. Voici, en effet, un homme de Falaise à la lanterne édité par la Manufacture Henriot, création d'André Galland (1886-1965) pour la Normandie. Cette faïence a voyagé à travers la France depuis son achat en Normandie dans l'entre-deux-guerres... elle est revenue à Quimper depuis quelques jours. Biscuit et polychromie sont exempts de tout défaut. 

André Galland, Homme de Falaise à la lanterne, faïence, H.15 cm L. 6 cm l. 6 cm , manufacture Henriot, Quimper, années 30

Comme souvent dans le cadre des éditions d'art régional, le nom et la localisation de la manufacture ne sont pas indiqués... Seule marque : Normandie AG 26.

Revenons en Bretagne, toujours chez Henriot, avec une très belle faïence d'Yvonne Jean-Haffen (1895-1995).

Yvonne Jean-Haffen, Ramasseuse de fraises, faïence, H.17 cm L. 14.5 cm l. 14 cm , manufacture Henriot, Quimper, années 20-30 Œuvre vendue

Cette superbe faïence polychrome appartient à une thématique chère à Yvonne Jean-Haffen, comme à Mathurin Méheut : le traitement esthétique des spécificités du costume de Plougastel-Daoulas. Tous les éléments de ce costume sont présents ici, dans une élégante polychromie.

Pour cette céramique encore, aucun défaut de biscuit ou d'émail n'est à mentionner. La belle qualité du biscuit notamment met en valeur la coiffe et le fameux "mouchoir" de Plougastel. 

Mais de nombreuses autres céramiques anciennes de Quimper sont également disponibles à la galerie... aussi n'hésitez pas à passer ou à demander des clichés...

Contact et renseignements :
  02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie@theallet.fr


samedi 17 août 2013

Quimper, colonial - Septième et dernière partie

Fin du voyage, autour de céramiques de Quimper créées dans la mouvance de l'Exposition coloniale, avec une dernière escapade en Égypte.


Présentées sur le stand de la manufacture HB lors de l'Exposition coloniale, les hiératiques Égyptiennes de François Bazin (1897-1956) créaient la surprise.
En effet, l'artiste a réalisé pour la manufacture trois modèles de porteuses d'eau égyptiennes et la plus grande mesure près d'un mètre de hauteur ! On imagine sans peine les complexités de la réalisation d'une telle pièce en 1931...

François Bazin - Grande Égyptienne porteuse d'eau - Grès  - H. 96,5 cm ; L. 30 cm ; l. 31,5 cm  - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Ces superbes grès au bleu profond, rehaussés d'or et parfois de platine, ne sont édités qu'à une poignée d'exemplaires.
On sait qu'au Salon des artistes français de 1931, l'artiste présentait un diorama décoratif en plâtre intitulé Dans la vallée du Nil où figuraient, notamment, ces trois sujets.
 

François Bazin est connu dans le Finistère pour plusieurs raisons. Bien que natif de la capitale et actif en région parisienne, la famille de l'artiste avait l'habitude de venir passer des vacances en Bretagne.

François Bazin - Égyptiennes porteuses d'eau - Grès  - H. 44 cm ; L. 29,5 cm ; l. 15 cm  - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
En 1929, il présente au Salon des artistes français un projet de monument intitulé Aux Bigoudens, terre de pardons et de légendes. Ce projet, récompensé d'une médaille d'or et du Prix national, donnera naissance au magnifique monument visible à Pont-l'Abbé, inauguré sur le Quai Saint Laurent le 7 septembre 1931.


Toujours d'un point de vue régional, on doit à l'artiste le gisant de Monseigneur Duparc de la Cathérale de Quimper, en 1932, ou encore, le monument Aux Bretons de la France Libre de la Pointe de Pen-Hir à côté de Camaret.

François Bazin - Égyptienne porteuse d'eau - Grès  - H. 36 cm ; L. 13 cm ; l.10,5 cm  - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Des berges du Nil aux côtes finistériennes, il n'y a donc qu'un pas que cette thématique, aussi atypique qu'exceptionnelle, nous aura permis de franchir.


Gardons en "mémoire rétinienne" ce bleu profond ourlé d'or, comme un trait d'union entre le Nil et l'Atlantique...


Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mercredi 14 août 2013

Quimper, colonial - Sixième partie

Direction le Maghreb. Continuons d'abord le voyage en compagnie de Gaston Broquet qui nous propose un Potier de Fès fixé en plein déplacement de ses jarres, liées entre elles.


Gaston Broquet - Le potier de Fès - Faïence  - H. 18,5 cm ; L. 7 cm ; l. 6,5 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Autre vision de cette région, celle que nous propose l'artiste quimpérois Lionel Floch (1895-1972). Plus connu pour ses peintures, notamment de la région bretonne, Lionel Floch a également voyagé en 1930 en Espagne et en Algérie. Sans doute est-ce là l'origine de ce groupe de deux personnages, une femme et son enfant.
Lionel Floch - Femme et enfant du Maghreb - Faïence - H. 26 cm ; L. 15,5 cm ; l. 11,5 cm - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Au passage, nous remarquerons que la production de l'artiste pour la manufacture Henriot n'est pas conséquente et que sa création "coloniale" est rarissime.
Enfin, autre rareté, une céramique d'André Galland (1886-1965), toujours pour la manufacture Henriot.

André Galland - Métier à tisser maghrébin - Faïence - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Deux personnages font face à un métier à tisser, triangulaire, qui se révèle également être un vase.



Ce créateur, prolifique, de la faïencerie Henriot livre fréquemment des pièces étonnantes, détournant personnages et attitudes pour en faire des pièces d'usage. S'il s'illustre dans la création inspirée par différentes provinces (Bretagne, Auvergne, Normandie, Provence...), sa création, sans doute destinée à ce qui était alors une région d'outre-Méditerranée, l'Algérie, semble nettement plus confidentielle.

Suite, et fin, de cette thématique, illustrée d’œuvres en vente à la galerie, dans quelques jours. Direction la vallée du Nil...

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net



vendredi 9 août 2013

Quimper, colonial - Cinquième partie

Retournons en "Afrique noire", avec Gaston Broquet (1880-1947).


Gaston Broquet, célèbre sculpteur de l'entre-deux-guerres, natif de la Meuse, est formé aux Beaux-Arts de Paris. Il remporte une bourse de voyage en 1912, l'occasion de découvrir l'Afrique, un continent qui le fascinera et qu'il visitera à plusieurs reprises (du Maghreb à l'Afrique noire). Son travail s'oriente vers deux thématiques fortes : les monuments commémoratifs de la Grande guerre d'une part, la sculpture de thématique africaine d'autre part.


Primé et médaillé à de multiples reprises, c'est Geo-Fourrier qui l'incite à venir travailler à Quimper dans la perspective, unique, de l'Exposition coloniale de 1931.

Gaston Broquet - La charge - Faïence patinée à l'or  - H. 26,5 cm ; L. 10,5 cm ; l. 8 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
L'artiste, qui a également travaillé avec la Manufacture de Sèvres, fait éditer pour Quimper moins d'une dizaine d’œuvres, parfois en différentes versions comme c'est le cas ici pour La charge.

Gaston Broquet - La charge - Faïence patinée à l'or  - H. 26,5 cm ; L. 10,5 cm ; l. 8 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Outre les attitudes de personnages aperçus, Gaston Broquet propose aussi à l'édition chez Henriot un magnifique buste titré en creux Dianeba.

Gaston Broquet - Dianeba la Soudanaise ou Tête soudanaise  - H. 33,5 cm ; L. 21 cm ; l. 15,5 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Une inscription, en creux également, sur le côté, nous renseigne sur la date de création de la terre originale : 11 décembre 1929. Une version en ébène de cette sculpture est également connue.


Suite du voyage colonial dans quelques jours... direction, le Maghreb.

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

samedi 3 août 2013

Quimper, colonial - Quatrième partie

Continuons en terres coloniales, toujours aux côtés d’Émile Monier, la découverte de ces œuvres exceptionnelles en vente à la galerie.


Cette Tête de jeune Sourhaïe, appellation quimpéroise qu'il vaudrait mieux traduire par Sonrhaïe, d'un grand dépouillement et d'une belle pureté met largement en valeur le travail du sculpteur. Lors de la présentation d’œuvres de Monier à la Société coloniale des Artistes français en 1931, un Buste de jeune Sonrhaï était présenté sous le numéro 213.

Émile Monier - Tête de jeune Sourhaïe - Faïence - H. 27,5 cm ; L. 16,5 cm ; l. 11 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Du même artiste, une très sculpturale paire de serre-livres représentant des femmes Mangbetu.


Nous sommes là dans nord-est de l'actuelle République Démocratique du Congo. Les Mangbetu étaient connus pour la déformation des crânes, pratiquée chez les jeunes enfants.

Émile Monier - Têtes de Soudanaises, serre-livres - Faïence - chaque élément :  H. 24 cm ; L. 14,7 cm ; l. 10,5 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
Là encore, au salon de la Société coloniale des Artistes français en 1931 était présentée, sous le numéro 204 Tête de femme congolaise, réduite, en serre-livres.


Des œuvres de thématique coloniale de l'artiste figurent dans les collections nationales et, notamment, au Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt.

Suite, dans quelques jours, notamment avec Gaston Broquet...

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mardi 30 juillet 2013

Quimper, colonial - troisième partie

Poursuivons notre périple africain...

Nicolas Pesce - Vase Tam Tam - Faïence - H. 28 cm ; diam. 27,5 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Nicolas Pesce, artiste assez inclassable, ancien des ateliers d'art sacré de Maurice Denis, donne une vision imaginaire mais enlevée de "son" Afrique à travers un vase, d'une belle forme art déco, au décor épuré. Ce vase s'intitule "Tam Tam" et présente au total 5 personnages différents.

Présent à la manufacture HB, il n'y réalise que de rares pièces et, notamment, dans le cadre de l'Exposition coloniale. On pourra retenir de l'homme que, dans sa boutique quimpéroise sur les quais de l'Odet, se côtoyaient tant Lionel Floch que Saint Pol Roux, Jean Deyrolle ou Marie-Renée Chevallier-Kervern.

Cap sur l'Afrique visitée en compagnie d'Émile Monier (1883-1970). Cet ancien des Beaux-Arts de Paris est, à de nombreuses reprises, récompensé aux Salons des Artistes français. Vers 1925, il voyage en Afrique. Sans connaître précisément le parcours qu'il emprunte, les titres de ses œuvres d'inspiration coloniale nous portent vers la Côte d'Ivoire, l'Afrique Équatoriale Française et le nord du Congo belge. En 1927, il reçoit le l'AOF (deux ans avant Gaston Broquet, autre sculpteur collaborateur des faïenceries de Quimper).

Émile Monier - Porteuse de fruits - Faïence - H. 66,5 cm ; L. 17 cm ; l. 14 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
En 1931, dans le cadre de la Société coloniale des Artistes français, l'artiste expose un certain nombre d’œuvres sans que l'on connaisse, malheureusement, la technique présentée. Ainsi, sous le numéro 205 apparaît une Porteuse de fruits (Côte d'Ivoire) voisinant avec d'autres œuvres dont les noms évoquent des réalisations quimpéroises.

Émile Monier n'a collaboré avec la manufacture Henriot que dans le cadre de l'Exposition coloniale. 


Suite dans quelques jours, toujours en compagnie d’Émile Monier...

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

vendredi 26 juillet 2013

Quimper, colonial - seconde partie

Nous voici en Afrique, continent phantasmé ou visité, selon les artistes créateurs.


Quelques familiers des manufactures quimpéroises proposent des scènes imaginaires, empreintes d'une vision marquée par l'air du temps.
Georges Renaud (1904-1994), parisien de naissance a abondamment fréquenté les bords de l'Odet.Il entre en contact avec la manufacture HB en 1928. Par la suite, il réalise pour l'entreprise une variété importante de formes et de décors et participe tant à la belle création Odetta qu'à l'aventure de l'Exposition coloniale.
Ne s'étant jamais rendu en Afrique, c'est un continent imaginaire qu'il propose, foisonnant d'une végétation aux accents art-décor, vivement coloré.

Georges Renaud - Chasse au serpent à dos d'éléphant - Carreaux de faïence montés sur plâtre et cerclés de métal - H. 61 cm ; L. 61 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Cette plaque, rare, est dans l'esprit d'un ensemble de plats et assiettes réalisés par l'artiste pour la présentation de la manufacture HB à l'Exposition coloniale. Une photographie d'époque montre ce beau panneau sur le stand de la manufacture. A noter, un poncif reprenant le même motif est conservé au Musée départemental breton de Quimper. Ce poncif figure une adaptation du décor à un grand plat qui, semble-t-il, n'a jamais vu le jour.


Autre œuvre du même artiste, un plat de la même série coloniale est également en vente à la galerie. Dans cette même veine, il représente une femme portant un enfant sur l'épaule, l'enfant offrant des fruits à un singe. 

Georges Renaud - Plat à la femme portant un enfant sur l'épaule - faïence - H. 5 cm ; L. 44 cm ; l. 33 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.

Là encore, c'est une nature idéalisé qui nous est présentée, un ailleurs luxuriant.

A noter pour les amateurs, le Musée de la faïence de Quimper consacrera son exposition 2014 à la thématique coloniale dans la céramique quimpéroise.

A suivre, dans quelques jours nous restons en thématique africaine...

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mercredi 24 juillet 2013

Quimper, colonial - première partie

Il y a maintenant plus de 80 ans, la France célébrait avec faste son implantation à travers le globe. Alors que l'époque bruissait déjà de remises en question, la "plus grande France" s'offrait aux yeux des visiteurs de l'Exposition coloniale internationale de Paris.

Seconde exposition nationale majeure de l'entre-deux-guerres, l'exposition coloniale présentait tant des œuvres d'art, d'artisanat, d'architecture, des régions et pays colonisés par la France que des œuvres issues de la métropole et directement des régions françaises.

Dans ce cadre, très atypique, les manufactures quimpéroises, fidèles à leur rivalité habituelle, eurent recours à des artistes "maison" ou des créateurs extérieurs à la région. 

L'exposition est inaugurée le 6 mai 1931. Les manufactures HB et Henriot présentent, sans doute, les œuvres les plus inhabituelles de leur répertoire.

Si nous évoquons cette période, cette création fugitive et originale, c'est qu'un ensemble de céramiques coloniales est en vente à la galerie.

Ailleurs parcouru ou rêvé, selon les artistes, qui s'exprime à travers cet ensemble exceptionnel. Qui sera détaillé sur plusieurs messages successifs.

Commençons par l''Asie, présente à travers cette danseuse khmère ou danseuse cambodgienne de Jeanne Itasse-Broquet (1867-1941). Pièce délicate, d'une très grande finesse, présente à la galerie en deux exemplaires, tous deux réhaussés d'or.

Jeanne Itasse-Broquet - Danseuse khmère ou danseuse cambodgienne - Faïence rehaussée d'or - H. 23 cm ; L. 27 cm ; l. 15,5 cm - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
 Suite des aventures coloniales de la galerie dans quelques jours. Direction, l'Afrique !
Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mercredi 10 juin 2009

André Galland, quelques nouvelles informations !


Tout amateur de céramique quimpéroise s'est trouvé confronté à ces personnages de diverses tailles et évoquant de nombreuses régions de "la plus grande France" signés ag.
Ces initiales, celles d'André Galland, célèbre dessinateur en son temps, ont longtemps masqué un grand vide à Quimper ! Plus de vingt pages dans le quatrième volume de l'encyclopédie des céramiques de Quimper ont permis de donner quelques informations sur le père de tout ce petit peuple et de montrer la richesse (et l'humour) de l'univers de ce créateur.
Toutefois aujourd'hui de nouveaux éléments apparaissent sur la carrière d'André Galland.
La revue "Les Amis de l'Ardenne" publie en effet un dossier largement illustré dans son numéro 24 d'avril 2009. Les amateurs de faïence ne découvriront rien de neuf, ce n'est pas le sujet. Cependant, André Galland nous semble un peu plus familier à la lecture de ces pages.
Notons d'abord qu'il est né à Sedan le 12 septembre 1886 et décédé à Paris le 12 septembre 1965. Après un passage remarqué à l'Ecole des arts décoratifs (élève de Paul Renouard), il intègre les Beaux-Arts. Sa carrière semble alors prometteuse mais des soucis pécuniaires l'obligent à utiliser au plus vite ses facilités à dessiner afin de gagner sa vie. Dès 1904 il livre ainsi ses premiers dessins à la presse. Avec la guerre, durant laquelle il est correspondant, André Galland devient un "croquiste reporter", se spécialisant par la suite dans les dessins de prétoires (il "couvre" ainsi le procès de Landru, mais aussi, en 1945-1946, le procès de Nuremberg (pour le Parisien Libéré)).
Illustrateur de près de 300 ouvrages (des auteurs aussi divers que Jules Verne, Alfred de Vigny ou Courteline), André Galland était également affichiste, créateur de visuels publicitaires (Electrolux, Compagnie Générale Transatlantique...), il a abondamment illustré des périodiques pour la jeunesse.

Quant à sa création quimpéroise, chez Henriot, il serait amusant de tenter de la recenser précisément ! A ma connaissance des régions aussi diverses que la Bretagne, l'Auvergne, la Provence, la Normandie, le Pays basque, la Champagne ou encore l'Algérie ont été concernées par ses sujets !

Les Amis de l'Ardenne, revue trimestrielle n°24, avril 2009. Renseignements complémentaires en cliquant ici.