mardi 30 juillet 2013

Quimper, colonial - troisième partie

Poursuivons notre périple africain...

Nicolas Pesce - Vase Tam Tam - Faïence - H. 28 cm ; diam. 27,5 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Nicolas Pesce, artiste assez inclassable, ancien des ateliers d'art sacré de Maurice Denis, donne une vision imaginaire mais enlevée de "son" Afrique à travers un vase, d'une belle forme art déco, au décor épuré. Ce vase s'intitule "Tam Tam" et présente au total 5 personnages différents.

Présent à la manufacture HB, il n'y réalise que de rares pièces et, notamment, dans le cadre de l'Exposition coloniale. On pourra retenir de l'homme que, dans sa boutique quimpéroise sur les quais de l'Odet, se côtoyaient tant Lionel Floch que Saint Pol Roux, Jean Deyrolle ou Marie-Renée Chevallier-Kervern.

Cap sur l'Afrique visitée en compagnie d'Émile Monier (1883-1970). Cet ancien des Beaux-Arts de Paris est, à de nombreuses reprises, récompensé aux Salons des Artistes français. Vers 1925, il voyage en Afrique. Sans connaître précisément le parcours qu'il emprunte, les titres de ses œuvres d'inspiration coloniale nous portent vers la Côte d'Ivoire, l'Afrique Équatoriale Française et le nord du Congo belge. En 1927, il reçoit le l'AOF (deux ans avant Gaston Broquet, autre sculpteur collaborateur des faïenceries de Quimper).

Émile Monier - Porteuse de fruits - Faïence - H. 66,5 cm ; L. 17 cm ; l. 14 cm  - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
En 1931, dans le cadre de la Société coloniale des Artistes français, l'artiste expose un certain nombre d’œuvres sans que l'on connaisse, malheureusement, la technique présentée. Ainsi, sous le numéro 205 apparaît une Porteuse de fruits (Côte d'Ivoire) voisinant avec d'autres œuvres dont les noms évoquent des réalisations quimpéroises.

Émile Monier n'a collaboré avec la manufacture Henriot que dans le cadre de l'Exposition coloniale. 


Suite dans quelques jours, toujours en compagnie d’Émile Monier...

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vendredi 26 juillet 2013

Quimper, colonial - seconde partie

Nous voici en Afrique, continent phantasmé ou visité, selon les artistes créateurs.


Quelques familiers des manufactures quimpéroises proposent des scènes imaginaires, empreintes d'une vision marquée par l'air du temps.
Georges Renaud (1904-1994), parisien de naissance a abondamment fréquenté les bords de l'Odet.Il entre en contact avec la manufacture HB en 1928. Par la suite, il réalise pour l'entreprise une variété importante de formes et de décors et participe tant à la belle création Odetta qu'à l'aventure de l'Exposition coloniale.
Ne s'étant jamais rendu en Afrique, c'est un continent imaginaire qu'il propose, foisonnant d'une végétation aux accents art-décor, vivement coloré.

Georges Renaud - Chasse au serpent à dos d'éléphant - Carreaux de faïence montés sur plâtre et cerclés de métal - H. 61 cm ; L. 61 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.
Cette plaque, rare, est dans l'esprit d'un ensemble de plats et assiettes réalisés par l'artiste pour la présentation de la manufacture HB à l'Exposition coloniale. Une photographie d'époque montre ce beau panneau sur le stand de la manufacture. A noter, un poncif reprenant le même motif est conservé au Musée départemental breton de Quimper. Ce poncif figure une adaptation du décor à un grand plat qui, semble-t-il, n'a jamais vu le jour.


Autre œuvre du même artiste, un plat de la même série coloniale est également en vente à la galerie. Dans cette même veine, il représente une femme portant un enfant sur l'épaule, l'enfant offrant des fruits à un singe. 

Georges Renaud - Plat à la femme portant un enfant sur l'épaule - faïence - H. 5 cm ; L. 44 cm ; l. 33 cm - Manufacture HB, Quimper - ca. 1931.

Là encore, c'est une nature idéalisé qui nous est présentée, un ailleurs luxuriant.

A noter pour les amateurs, le Musée de la faïence de Quimper consacrera son exposition 2014 à la thématique coloniale dans la céramique quimpéroise.

A suivre, dans quelques jours nous restons en thématique africaine...

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mercredi 24 juillet 2013

Quimper, colonial - première partie

Il y a maintenant plus de 80 ans, la France célébrait avec faste son implantation à travers le globe. Alors que l'époque bruissait déjà de remises en question, la "plus grande France" s'offrait aux yeux des visiteurs de l'Exposition coloniale internationale de Paris.

Seconde exposition nationale majeure de l'entre-deux-guerres, l'exposition coloniale présentait tant des œuvres d'art, d'artisanat, d'architecture, des régions et pays colonisés par la France que des œuvres issues de la métropole et directement des régions françaises.

Dans ce cadre, très atypique, les manufactures quimpéroises, fidèles à leur rivalité habituelle, eurent recours à des artistes "maison" ou des créateurs extérieurs à la région. 

L'exposition est inaugurée le 6 mai 1931. Les manufactures HB et Henriot présentent, sans doute, les œuvres les plus inhabituelles de leur répertoire.

Si nous évoquons cette période, cette création fugitive et originale, c'est qu'un ensemble de céramiques coloniales est en vente à la galerie.

Ailleurs parcouru ou rêvé, selon les artistes, qui s'exprime à travers cet ensemble exceptionnel. Qui sera détaillé sur plusieurs messages successifs.

Commençons par l''Asie, présente à travers cette danseuse khmère ou danseuse cambodgienne de Jeanne Itasse-Broquet (1867-1941). Pièce délicate, d'une très grande finesse, présente à la galerie en deux exemplaires, tous deux réhaussés d'or.

Jeanne Itasse-Broquet - Danseuse khmère ou danseuse cambodgienne - Faïence rehaussée d'or - H. 23 cm ; L. 27 cm ; l. 15,5 cm - Manufacture Henriot, Quimper - ca. 1931.
 Suite des aventures coloniales de la galerie dans quelques jours. Direction, l'Afrique !
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mardi 23 juillet 2013

La faïence de Quimper et la création coloniale

A partir de demain, le blog vous présentera, en plusieurs épisodes, l'une des plus belles et des plus rares productions issues des fours des manufactures quimpéroise, la thématique coloniale...


A suivre...

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samedi 13 juillet 2013

Emile Lahner (1893-1980)

Deux peintures et un pastel gras d’Émile Lahner (1893-1980) viennent de faire leur apparition à la galerie.

Peintre et sculpteur d’origine hongroise, Emile Lahner est né le 28 septembre 1893 à Nagyberezna dans les Carpathes. Orphelin à l’âge de 7 ans, il est placé sous la tutelle d’un évêque puis commence à suivre des études d’ingénieur. Lahner abandonne cette future carrière au tout début des années 1920 afin de poursuivre sa réelle vocation : l’art. Il s’inscrit donc à l’Ecole des beaux-arts de Budapest et étudie notamment sous la direction de Janos Vaszary et de Kochine.

La Hongrie de l’époque, sous la régence de Miklós Horthy, subit une période autoritaire et dictatoriale. De nombreuses persécutions se déroulent et nombre d’intellectuels choisissent ou sont contraints à l’émigration.
Émile Lahner - Paysage à la rivière - 1927 - Huile sur toile sbd - H. 38 cm ; L. 46 cm
En 1924, Lahner quitte donc Budapest pour Paris. Il réside dans le quartier latin et étudie à l’Académie de la Grande Chaumière où il a notamment pour professeur Antoine Bourdelle. Lahner fréquente également à la même époque l’Académie Colarossi. Il travaille en parallèle pour des décors de pièces de théâtre ou de films.
A la suite de séjours dans le Midi, sa peinture évolue et devient moins figurative. C'est précisément à cette période que se rattachent les deux huiles visibles à la galerie.
Émile Lahner - Paysage (Côte d'Azur ?) - 1929 - Huile sur toile sbd - H. 46 cm ; L. 54 cm
En 1927, il expose dans sa Hongrie natale et obtient le prix Ernst.
L’année suivante, le directeur du Musée de Philadelphie vient à son atelier choisir un ensemble d’œuvres qui seront présentées à Boston. A partir de cette date, l'artiste sera régulièrement exposé (et collectionné) aux États-Unis.
Émile Lahner - Paysage - Pastel gras sur papier sbg - dimensions visibles H. 36 cm ; L. 28,5 cm.
Par la suite, il expose fréquemment dans des galeries françaises et étrangères, participe à des expositions collectives de l’Ecole de Paris. A partir de 1930, il expose régulièrement au Salon des Tuileries.
Durant la guerre, Lahner se réfugie en Dordogne.
Après la Libération, Lahner retourne vivre sur Paris et recommence à exposer de manière assidue.
Alors qu'à la demande de la famille Averseng, il participe à la décoration de la chapelle d'El Affroun en Algérie, il découvre la technique du vitrail qui aura une influence majeure sur son art.
En 1961, il expose à la Galerie Jeanne Castel à Paris, sous le patronage de Léopold Sédar Senghor qui est un proche de l'artiste.
Un intéressant documentaire, en anglais, retraçant le parcours de l'artiste est visible ici :



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Olivier Lapicque - Un tango en blanc

Olivier Lapicque - Tango - Manufacture Henriot, Quimper - édition blanche, limitée à 100 exemplaires numérotés - H. 29cm ; L. 25cm ; l. 6cm.
Il y a un peu moins d'un an, la première pièce en volume d'Olivier Lapicque, polychrome, sortait des fours de la manufacture Henriot (voir ici). Dès le départ, une édition monochrome blanche avait été envisagée. C'est chose faite aujourd'hui.

Le Tango est donc désormais disponible, en édition limitée à 100 exemplaires numérotés, en couverte blanche. Traditionnellement, les céramiques blanches, sobres, mettent en valeur le modelage, la sculpture.

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jeudi 4 juillet 2013

Baisse du prix de livres

Les éditions ASIA ont eu l'excellente idée de baisser le prix de vente de certains de leurs ouvrages. Une occasion supplémentaire de se faire plaisir, en complétant utilement sa documentation.
Bénéficient de cette baisse de prix de vente les ouvrages suivants :

"Les cartes postales et les estampes de Geo-Fourrier et de Pablo Tillac" - 32cm x 24cm - Couverture rigide - 80 pages - prix de vente : 18 euros.

"Édition bretonne" - 24cm x 19cm - Couverture rigide - 56 pages - prix de vente : 10 euros.

 
"Geo-Fourrier à Plonéour" - 29,7cm x 21cm - Broché - 40 pages - prix de vente : 10 euros.

 "Geo-Fourrier, peintre voyageur" - 29,7cm x 21cm - Broché - 40 pages - prix de vente : 10 euros.

 "Geo-Fourrier à Trégastel" - 24 cm x 19cm - Broché - 40 pages - prix de vente : 10 euros.

 "Geo-Fourrier à Douarnenez" - 29,7cm x 21cm - Broché - 40 pages - prix de vente : 10 euros.

 "Octave-Louis Aubert, écrivain, éditeur..." - 29,7cm x 21cm - Broché - 64 pages - prix de vente : 10 euros.

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