mardi 31 mai 2011

Musée de la faïence : un nouveau site

A quelques jours de la réouverture du Musée de la faïence (dont vous voyez ici le visuel de l'exposition Odetta), un nouveau site internet apparaît.


Ce site, accessible en suivant ce lien, est directement lié au fonds de dotation qui, désormais, gère le musée. Le site plus ancien continuera son existence autour des activités des Amis du musée et de la vente d’œuvres en réédition et d'ouvrages et catalogues d'expositions.

samedi 21 mai 2011

6 juin : rendez-vous au Musée de la Faïence de Quimper ! - Actualisé -

Voilà, c'est officiel ! Le Musée de la Faïence rouvre ses portes le 6 juin prochain. Tout un été pour retrouver cet endroit calme et passionnant sur les bords de l'Odet, redécouvrir la richesse des collections et admirer la nouvelle exposition temporaire consacrée aux grès Odetta.
Les hortensias commencent à fleurir, le "toilettage" de printemps est presque terminé, les visiteurs pourront revenir jusqu'à la fin du mois de septembre, avec cette belle promesse d'une réouverture pour l'année 2012 ! La thématique de la future exposition ? Chut ! Patientons...
Cette belle surprise,nous la devons en grande partie à la ténacité de Jean-Yves Verlingue.

Récit dans la presse du jour :

Bernard Verlingue devant l'entrée du Musée - cliché Ouest-France

Une hirondelle ne fait pas le printemps. Quand même, la réouverture de ce musée privé est une bonne nouvelle pour un secteur secoué par une forte crise. Explications.

Les raisons d'une reprise
La renaissance du musée de la faïence ne doit rien à la chance. C'est la rencontre d'une volonté, celle de Jean-Yves Verlingue (fondateur du musée en 1991), et d'une disposition fiscale qui explique cette possible réouverture. Jean-Yves Verlingue a fait le tour des chefs d'entreprise finistériens prêts à débourser quelques milliers d'euros pour faire revivre le musée. Pour les convaincre, il a pu s'appuyer sur un dispositif fiscal qui permet aux entreprises de déduire 60 % des dons de leurs impôts. Une petite vingtaine d'entreprises ont signé, ou sont sur le point de le faire. Des particuliers ont aussi participé au mouvement. De quoi assurer la renaissance dans de bonnes conditions.
Le mécénat sauve le musée
Depuis la fermeture du musée, en 2007, provoquée par la désaffection de 4 mécènes sur 5, tout a été fait pour faciliter la reprise. Pendant de longs mois, Jean-Yves Verlingue et ses proches ont multiplié les rencontres avec les collectivités. Longues négociations, mêlant espoirs et déceptions. Et aboutissant à une fin de non-recevoir. Les maires successifs (Alain Gérard puis Bernard Poignant) ne souhaitant s'engager sur un soutien financier de la structure privée. Argument le plus souvent avancé : le musée départemental breton pourrait accueillir la collection.
Moment crucial
La renaissance du Musée de la faïence intervient au bon moment. Avec la mise en redressement judiciaire de HB Henriot, en février, la faïence quimpéroise a besoin d'optimisme. Il ne faut pas négliger l'impact de la réouverture du musée dans ce contexte. « Avec l'arrivée d'un nouveau propriétaire chez HB Henriot, il y aura sûrement des partenariats à nouer », estime Bernard Verlingue. L'idée d'une billetterie commune, souvent évoquée jamais concrétisée, pourrait devenir une réalité.
Et demain ?
La renaissance du musée est une très bonne nouvelle. Mais il ne faut pas se voiler la face. Il suffit qu'une loi de finances modifie le dispositif fiscal pour que le montage financier devienne fragile. Reste que les mécènes ont pris un engagement pour trois ans. Les frais de fonctionnement du musée sont estimés entre 130 000 et 150 000 € par an. « Le musée ne peut bénéficier de soutien des collectivités. Mais l'association des amis du musée si. Une aide significative à l'édition de catalogue, ou aux expositions temporaires nous aiderait », convient le conservateur. Renforçant d'autant la pérennité du projet.
Suivez le guide !
À partir du 6 juin le musée fonctionnera du lundi au samedi, de 10 h à 18 h sans interruption. Le prix d'entrée est fixé à 4,50 € (gratuit pour les moins de 7 ans). Une personne a été embauchée pour renforcer l'accueil. Comme auparavant, le musée fermera ses portes à la fin du mois de septembre. Mais cette fois, la réouverture est programmée : ce sera au printemps 2012.

                          Jean-Pierre LE CARROU [Ouest-France]

Le Télégramme - 3 juin 2011 :

À l'occasion de la réouverture du Musée de la faïence, après quatre ans d'absence du paysage culturel quimpérois, une très belle exposition est consacrée aux grès d'art Odetta, du lundi 6juin au 30septembre. «À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, en France, il y a eu un engouement énorme pour le grès avec des artistes comme Jean Carriès et Adrien-Pierre Dalpayrat à l'origine de ce renouveau», souligne Bernard Verlingue, le conservateur du musée. Jules Verlingue, à la tête de la faïencerie de la Madeleine, à Boulogne-sur-Mer, va, lui aussi, se lancer dans la fabrication de grès d'art de grand feu, puis va lancer la production des grès Odetta à Quimper. Les premiers essais sont réalisés sur faïence et la marque Odetta est déposée en 1922. L'originalité de la production Odetta réside, outre la création de formes nouvelles, dans la technique de décoration employée. On trace le décor avec de l'oxyde de manganèse et on pose les émaux à la goutte à l'aide d'un pinceau. La palette chromatique est étendue et riche. Quelque 600 modèles ont été répertoriés à ce jour. L'exposition présente 80 à 90pièces d'artistes, tels René Beauclair ou Paul Fouillen, mais aussi une série de planches d'ateliers.  
Pratique Exposition «Les grès d'art de grand feu: Odetta» du lundi 6juin au 30septembre. Ouverture du Musée de la faïence de Quimper, du lundi au samedi, de 10h à 18h (sans interruption). Tarifs: 4,50€ ; 3,60€ pour les jeunes de 18 à 25 ans et 2,60€ de 7 à 17 ans. Tél. 02.98.90.12.72.

Le Télégramme - 7 juin 2011 :

Le Musée de la faïence de Quimper a failli ne pas fêter ses 20ans, le 13juin prochain. L'établissement privé avait fermé ses portes, il y a quatre ans, à la suite d'une défection de plusieurs mécènes. La réouverture, cette année, a été possible grâce à une nouvelle disposition fiscale qui permet aux entreprises de déduire 60% de leurs dons des impôts. Les mécènes sont donc revenus. Cette saison, le musée installé au bord de l'Odet, à Locmaria, quartier historique de la faïence, présentera quelque 700 faïences et grès, le fonds qui compte plus de 3.000 pièces permettant de renouveler régulièrement la présentation.

Faïence. Retour dans un musée toujours renouvelé

Le Musée de la faïence a rouvert ses portes. Après le temps des discours, vient le moment de reprendre contact plus tranquillement avec une collection toujours renouvelée, tant le fonds est riche.
«Nous avons l'habitude de renouveler chaque année entre 20 et 25% des pièces exposées, explique Bernard Verlingue, directeur du Musée de la faïence de Quimper. Le fonds compte plus de 3.000 pièces et nous en présentons environ 750». La période de fermeture forcée du musée (il avait dû fermer en 2007, faute de partenaires financiers), aura au moins permis au spécialiste quimpérois de réaliser un inventaire complet de cette richesse. Hier, le musée, inauguré il y a vingt ans, a donc ouvert pour une nouvelle époque. Les habitués retrouveront le cheminement classique qui raconte les grands moments du «Quimper» mais avec des vitrines renouvelées.

L'eau, la terre, le feu
La visite commence par un rappel des éléments qui expliquent la présence de la faïence à Quimper: l'eau, la terre, le feu. On s'attarde ensuite sur la technologie de cet art, puis vient la naissance du style Quimper au XIXesiècle. La séquence artistique sera ensuite une révélation pour beaucoup. À la fin du XIXesiècle, le peintre Alfred Beau ouvre la voie à une période très créatrice. Les artistes bretons engagés dans l'école des Seiz Breur trouvent dans la faïence un support idéal pour exprimer leur volonté d'allier l'audace et la modernité avec des outils classiques. L'exposition ne s'arrête pas là. D'autres salles présentent d'autres courants artistiques comme celle dite de «l'exposition coloniale» connue notamment par le buste de femme du Fouta Jalon. Une autre vitrine est dédiée à une spécialité bretonne: les statuettes de vierges et de saints. Enfin, la visite s'achève par l'exposition annuelle. Cette année elle est consacrée à «Odetta, les grès d'art de Quimper». Elle avait été préparée pour la saison 2007. La longue parenthèse de fermeture du musée aura finalement permis de mesurer l'importance de l'outil à Locmaria. Le Musée de la faïence restera ouvert jusqu'à la fin septembre. L'an prochain, il devrait rouvrir comme par le passé à partir de la mi-avril. Pratique Ouverture du lundi au samedi, de 10h à 18h (sans interruption). Tarifs: 4,50€; 3,60€ pour les jeunes de 18 à 25 ans et 2,60€ de 7 à 17 ans. Tél.02.98.90.12.72. 
 
Ouest-France - 7 juin 2011 :
  
Nouveau départ pour le musée de la faïence
Depuis hier, il a rouvert ses portes. Pour le plus grand bonheur des touristes. Visite avec un couple néerlandais.

« Ça reprend calmement » explique Bernard Verlingue, conservateur du musée. « Mais, c'est normal, ce ne sont pas les périodes de l'année les plus mouvementées » sourit-il. Et puis, le musée se veut aller de l'avant, devenir « plus ambitieux ». Le musée privé et non subventionné a trouvé une autre solution de financement, un dispositif fiscal qui permet aux entreprises de se porter mécènes.Grâce à cela, les projets commencent à se concrétiser, précise Bernard Verlingue : « Nous voulons travailler avec les scolaires et nous avons une stagiaire qui vient début juillet pour s'occuper de cela. » Le nouveau départ s'annonce plutôt rose, vingt ans après sa première, en juin 1991.
« La capitale de la faïence »
En entrant dans les salles, la lumière est douce, les faïences colorées, délicatement exposées. L'histoire de Quimper est là. Les premiers arrivés sont des touristes, qui ne se lassent pas de la visite tant attendue. Arthur De Kuijer et Nicoline Lavooy, Néerlandais, sont venus à Quimper spécialement pour le musée. « Nous adorons la faïence et comme nous sommes en vacances à Plougastel, nous devions venir à Quimper » s'enthousiasme Nicoline.
Fervents passionnés de l'histoire de la faïence, le couple de vacanciers s'émerveille devant les œuvres bretonnes, les associant à des productions de Delft, port néerlandais à la palette de faïences élargie. Les faïences de Quimper sont-elles aussi belles ? « Magnifiques ! » s'exclame Arthur, les doigts pressés contre la vitrine, le bout du nez frôlant le rebord. Nicoline, elle, se déplace d'une salle à l'autre, le regard rêveur, le sourire aux lèvres.
Les deux touristes repartent, comblés, ravis d'avoir fait le détour à Quimper, qu'ils surnomment affectueusement « la capitale de la faïence de France ».
 

jeudi 19 mai 2011

Décès de Marthe (Martine) Le Pétillon

Je viens d'apprendre le décès de Marthe Le Pétillon. 
Née en 1923 à Quimper, elle a collaboré avec la manufacture HB après la guerre et jusqu'en 1953. Son nom d'artiste était alors Martine Le Pétillon. Sa production est essentiellement faite de pièces uniques, tant des pièces de forme (thématique religieuse, sirènes etc.) que des décors de plats, coupes et assiettes. Par la suite, c'est vers un professorat de dessin qu'elle s'oriente, exerçant dans divers établissements bretons. Marthe Le Pétillon mènera alors une carrière de peintre. Depuis sa retraite en 1970, Marthe Le Pétillon vivait à Quimper.

mercredi 18 mai 2011

Jim Sévellec - Tréboul

Un panneau original de Jim Sévellec vient d'entrer à la galerie.

Jim Sévellec - Tréboul - H. 61 cm - L. 75,5 cm - Manufacture Henriot, Quimper
Originellement, ce panneau était un plateau de table. Il a été conçu par Jim Sévellec à l'époque de son travail sur le salon de thé de l'hôtel Continental de Brest. L'ensemble comprenait plusieurs tables dont les sujets évoquaient tous des sites de la côte du Finistère. Sévellec, pour une bonne réalisation de l'ensemble et dans un souci de qualité, demanda à Henri Le Phuez de se charger de la réalisation à la manufacture Henriot.
Depuis cette époque, le Continental a remanié et, des décors de Sévellec, ne reste en place qu'un élément dans le hall. 
Ce panneau est également dans l'esprit de l'ensemble réalisé par l'artiste pour l'office de tourisme de Morlaix.
Un châssis en métal a été réalisé afin de permettre un accrochage mural aisé.

Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mardi 17 mai 2011

"Le Musée de la Faïence va rouvrir"

Le journal Ouest-France du samedi 14 mai titrait ainsi l'un de ses articles !


En attendant de pouvoir, officiellement, vous donner une date précise ainsi que le sujet de l'exposition thématique de la saison, voici le texte publié par le périodique :

En mars dernier, Jean-Yves Verlingue, fondateur du musée de la faïence, à Quimper (Finistère), et Bernard Verlingue, le conservateur, révèlent que le musée pourrait rouvrir ses portes après quatre années de fermeture. La raison de cet optimisme ? Un dispositif fiscal (le fonds de dotation) pouvant intéresser des mécènes. Grâce à son carnet d’adresses, Jean-Yves Verlingue n’a guère de mal à mobiliser des personnes de poids, prêtes à s’engager financièrement. Restait à confirmer l’application du dispositif fiscal.
Fermé depuis 2007
Aujourd’hui, le principe du dispositif fiscal est acquis. Rien ne s’oppose plus à la réouverture du musée. Même si les porteurs du projet restent discrets pour le moment, il est acquis que le musée rouvrira dans les premiers jours de juin. Il faut désormais espérer que le nouveau financement permettra au musée privé (et non subventionné) de bien fonctionner dans la durée. L’intérêt est loin d’être négligeable. Entre 600 et 800 pièces y sont régulièrement exposées.
Mais le fonds est beaucoup plus important (3 500 pièces inventoriées). Sans compter des planches d’artistes (150 Mathurin Méheut). Tout un patrimoine qu’il était inimaginable de ne plus montrer aux passionnés de faïence. Cette nouvelle est une bonne nouvelle pour la faïence quimpéroise. Elle semblait même, il y a encore quelques mois, inespérée. Car le Musée de la faïence est fermé depuis 2007.
Situé au cœur du quartier faïencier de Locmaria (rue Jean-Baptiste Bousquet), le musée est voisin de la faïencerie HB Henriot, à Quimper. Coïncidence, on a appris vendredi que trois offres de reprises ont été officiellement reçues par l’administrateur judiciaire.

 [Source Ouest-France]

mardi 10 mai 2011

Anna Quinquaud - Exploratrice, sculptrice

Un nouveau livre consacré à Anna Quinquaud, édité par Somogy, vient de paraître. L'ouvrage n'est pas en vente à la galerie mais ce livre, traitant d'une artiste collaboratrice de la manufacture HB, mérite un petit éclairage ici.

Longtemps, se renseigner sur Anna Quinquaud a tenu d'une forme de parcours du combattant. Très peu, voire pas, de publications, des articles anciens difficiles à trouver, des fonds peu accessibles... L'article de l'Encyclopédie qui lui est consacré venait apporter quelques précisions sur la carrière de cette femme atypique.
Aujourd'hui, un beau livre est entièrement dédié à cette artiste attachante.
Anna Quinquaud (1890-1984), célébrée dans l'entre-deux-guerres, est de ces artistes qui ont connu un long purgatoire dû à un art jugé trop sage et classique dans l'après-guerre. Née d'un père médecin et d'une mère sculptrice, Anna Quinquaud commence à exposer au Salon des artistes français en 1912. Infirmière durant la Grande Guerre, elle intègre par la suite l'Ecole nationale des beaux-arts. En 1924 elle obtient le prix de l'AOF avant de partir l'année suivante vers le Sénégal, le Soudan français et la Mauritanie. Ce voyage, le premier d'une série de trois, lui fait découvrir un continent dont l'influence sera grande pour son œuvre. Ses sculptures alors se libèrent et offrent, au-delà de l'anecdote ou du pittoresque, une profonde empathie avec les populations rencontrées. 
C'est lors de sa seconde expédition, dans les montagnes du Fouta-Djallon, qu'elle ramène le "buste de femme du Fouta-Djallon" qui sera édité par la manufacture HB de Quimper pour sa participation à l'Exposition coloniale de 1931.
L'ouvrage évoque à la fois la carrière d'Anna Quinquaud, mais aussi et largement ses séjours africains, notamment à travers une riche iconographie. L'artiste est également confrontée à d'autres femmes artistes qui se sont frottées à cette thématique coloniale. Enfin, un chapitre s'intéresse particulièrement à la céramique puisque, outre Quimper, l'artiste a édité de très belles pièces avec Sèvres.
Le livre s'achève sur un répertoire des œuvres d'Anna Quinquaud (répertoire provisoire si l'on imagine que certaines œuvres dorment encore ça et là, mais catalogue de 186 pièces connues malgré tout !).

Anne Doridou-Heim, "Anna Quinquaud / exploratrice, sculptrice / Voyage dans les années 30", éditions Somogy, 176 pages, 2011.