Voilà, c'est officiel ! Le Musée de la Faïence rouvre ses portes le 6 juin prochain. Tout un été pour retrouver cet endroit calme et passionnant sur les bords de l'Odet, redécouvrir la richesse des collections et admirer la nouvelle exposition temporaire consacrée aux grès Odetta.
Les hortensias commencent à fleurir, le "toilettage" de printemps est presque terminé, les visiteurs pourront revenir jusqu'à la fin du mois de septembre, avec cette belle promesse d'une réouverture pour l'année 2012 ! La thématique de la future exposition ? Chut ! Patientons...
Cette belle surprise,nous la devons en grande partie à la ténacité de Jean-Yves Verlingue.
Récit dans la presse du jour :
Bernard Verlingue devant l'entrée du Musée - cliché Ouest-France |
Une hirondelle ne fait pas le printemps. Quand même, la réouverture de ce musée privé est une bonne nouvelle pour un secteur secoué par une forte crise. Explications.
Les raisons d'une reprise
La renaissance du musée de la faïence ne doit rien à la chance. C'est la rencontre d'une volonté, celle de Jean-Yves Verlingue (fondateur du musée en 1991), et d'une disposition fiscale qui explique cette possible réouverture. Jean-Yves Verlingue a fait le tour des chefs d'entreprise finistériens prêts à débourser quelques milliers d'euros pour faire revivre le musée. Pour les convaincre, il a pu s'appuyer sur un dispositif fiscal qui permet aux entreprises de déduire 60 % des dons de leurs impôts. Une petite vingtaine d'entreprises ont signé, ou sont sur le point de le faire. Des particuliers ont aussi participé au mouvement. De quoi assurer la renaissance dans de bonnes conditions.
Le mécénat sauve le musée
Depuis la fermeture du musée, en 2007, provoquée par la désaffection de 4 mécènes sur 5, tout a été fait pour faciliter la reprise. Pendant de longs mois, Jean-Yves Verlingue et ses proches ont multiplié les rencontres avec les collectivités. Longues négociations, mêlant espoirs et déceptions. Et aboutissant à une fin de non-recevoir. Les maires successifs (Alain Gérard puis Bernard Poignant) ne souhaitant s'engager sur un soutien financier de la structure privée. Argument le plus souvent avancé : le musée départemental breton pourrait accueillir la collection.
Moment crucial
La renaissance du Musée de la faïence intervient au bon moment. Avec la mise en redressement judiciaire de HB Henriot, en février, la faïence quimpéroise a besoin d'optimisme. Il ne faut pas négliger l'impact de la réouverture du musée dans ce contexte. « Avec l'arrivée d'un nouveau propriétaire chez HB Henriot, il y aura sûrement des partenariats à nouer », estime Bernard Verlingue. L'idée d'une billetterie commune, souvent évoquée jamais concrétisée, pourrait devenir une réalité.
Et demain ?
La renaissance du musée est une très bonne nouvelle. Mais il ne faut pas se voiler la face. Il suffit qu'une loi de finances modifie le dispositif fiscal pour que le montage financier devienne fragile. Reste que les mécènes ont pris un engagement pour trois ans. Les frais de fonctionnement du musée sont estimés entre 130 000 et 150 000 € par an. « Le musée ne peut bénéficier de soutien des collectivités. Mais l'association des amis du musée si. Une aide significative à l'édition de catalogue, ou aux expositions temporaires nous aiderait », convient le conservateur. Renforçant d'autant la pérennité du projet.
Suivez le guide !
À partir du 6 juin le musée fonctionnera du lundi au samedi, de 10 h à 18 h sans interruption. Le prix d'entrée est fixé à 4,50 € (gratuit pour les moins de 7 ans). Une personne a été embauchée pour renforcer l'accueil. Comme auparavant, le musée fermera ses portes à la fin du mois de septembre. Mais cette fois, la réouverture est programmée : ce sera au printemps 2012.
Le Télégramme - 3 juin 2011 :
À l'occasion de la réouverture du Musée de la faïence, après quatre ans d'absence du paysage culturel quimpérois, une très belle exposition est consacrée aux grès d'art Odetta, du lundi 6juin au 30septembre. «À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, en France, il y a eu un engouement énorme pour le grès avec des artistes comme Jean Carriès et Adrien-Pierre Dalpayrat à l'origine de ce renouveau», souligne Bernard Verlingue, le conservateur du musée. Jules Verlingue, à la tête de la faïencerie de la Madeleine, à Boulogne-sur-Mer, va, lui aussi, se lancer dans la fabrication de grès d'art de grand feu, puis va lancer la production des grès Odetta à Quimper. Les premiers essais sont réalisés sur faïence et la marque Odetta est déposée en 1922. L'originalité de la production Odetta réside, outre la création de formes nouvelles, dans la technique de décoration employée. On trace le décor avec de l'oxyde de manganèse et on pose les émaux à la goutte à l'aide d'un pinceau. La palette chromatique est étendue et riche. Quelque 600 modèles ont été répertoriés à ce jour. L'exposition présente 80 à 90pièces d'artistes, tels René Beauclair ou Paul Fouillen, mais aussi une série de planches d'ateliers.
Pratique Exposition «Les grès d'art de grand feu: Odetta» du lundi 6juin au 30septembre. Ouverture du Musée de la faïence de Quimper, du lundi au samedi, de 10h à 18h (sans interruption). Tarifs: 4,50€ ; 3,60€ pour les jeunes de 18 à 25 ans et 2,60€ de 7 à 17 ans. Tél. 02.98.90.12.72.
Le Télégramme - 7 juin 2011 :
Le Musée de la faïence de Quimper a failli ne pas fêter ses 20ans, le 13juin prochain. L'établissement privé avait fermé ses portes, il y a quatre ans, à la suite d'une défection de plusieurs mécènes. La réouverture, cette année, a été possible grâce à une nouvelle disposition fiscale qui permet aux entreprises de déduire 60% de leurs dons des impôts. Les mécènes sont donc revenus. Cette saison, le musée installé au bord de l'Odet, à Locmaria, quartier historique de la faïence, présentera quelque 700 faïences et grès, le fonds qui compte plus de 3.000 pièces permettant de renouveler régulièrement la présentation.
«Nous avons l'habitude de renouveler chaque année entre 20 et 25% des pièces exposées, explique Bernard Verlingue, directeur du Musée de la faïence de Quimper. Le fonds compte plus de 3.000 pièces et nous en présentons environ 750». La période de fermeture forcée du musée (il avait dû fermer en 2007, faute de partenaires financiers), aura au moins permis au spécialiste quimpérois de réaliser un inventaire complet de cette richesse. Hier, le musée, inauguré il y a vingt ans, a donc ouvert pour une nouvelle époque. Les habitués retrouveront le cheminement classique qui raconte les grands moments du «Quimper» mais avec des vitrines renouvelées.
L'eau, la terre, le feu
La visite commence par un rappel des éléments qui expliquent la présence de la faïence à Quimper: l'eau, la terre, le feu. On s'attarde ensuite sur la technologie de cet art, puis vient la naissance du style Quimper au XIXesiècle. La séquence artistique sera ensuite une révélation pour beaucoup. À la fin du XIXesiècle, le peintre Alfred Beau ouvre la voie à une période très créatrice. Les artistes bretons engagés dans l'école des Seiz Breur trouvent dans la faïence un support idéal pour exprimer leur volonté d'allier l'audace et la modernité avec des outils classiques. L'exposition ne s'arrête pas là. D'autres salles présentent d'autres courants artistiques comme celle dite de «l'exposition coloniale» connue notamment par le buste de femme du Fouta Jalon. Une autre vitrine est dédiée à une spécialité bretonne: les statuettes de vierges et de saints. Enfin, la visite s'achève par l'exposition annuelle. Cette année elle est consacrée à «Odetta, les grès d'art de Quimper». Elle avait été préparée pour la saison 2007. La longue parenthèse de fermeture du musée aura finalement permis de mesurer l'importance de l'outil à Locmaria. Le Musée de la faïence restera ouvert jusqu'à la fin septembre. L'an prochain, il devrait rouvrir comme par le passé à partir de la mi-avril. Pratique Ouverture du lundi au samedi, de 10h à 18h (sans interruption). Tarifs: 4,50€; 3,60€ pour les jeunes de 18 à 25 ans et 2,60€ de 7 à 17 ans. Tél.02.98.90.12.72.
Ouest-France - 7 juin 2011 :
Nouveau départ pour le musée de la faïence
Le Télégramme - 7 juin 2011 :
Le Musée de la faïence de Quimper a failli ne pas fêter ses 20ans, le 13juin prochain. L'établissement privé avait fermé ses portes, il y a quatre ans, à la suite d'une défection de plusieurs mécènes. La réouverture, cette année, a été possible grâce à une nouvelle disposition fiscale qui permet aux entreprises de déduire 60% de leurs dons des impôts. Les mécènes sont donc revenus. Cette saison, le musée installé au bord de l'Odet, à Locmaria, quartier historique de la faïence, présentera quelque 700 faïences et grès, le fonds qui compte plus de 3.000 pièces permettant de renouveler régulièrement la présentation.
Faïence. Retour dans un musée toujours renouvelé
Le Musée de la faïence a rouvert ses portes. Après le temps des discours, vient le moment de reprendre contact plus tranquillement avec une collection toujours renouvelée, tant le fonds est riche.L'eau, la terre, le feu
La visite commence par un rappel des éléments qui expliquent la présence de la faïence à Quimper: l'eau, la terre, le feu. On s'attarde ensuite sur la technologie de cet art, puis vient la naissance du style Quimper au XIXesiècle. La séquence artistique sera ensuite une révélation pour beaucoup. À la fin du XIXesiècle, le peintre Alfred Beau ouvre la voie à une période très créatrice. Les artistes bretons engagés dans l'école des Seiz Breur trouvent dans la faïence un support idéal pour exprimer leur volonté d'allier l'audace et la modernité avec des outils classiques. L'exposition ne s'arrête pas là. D'autres salles présentent d'autres courants artistiques comme celle dite de «l'exposition coloniale» connue notamment par le buste de femme du Fouta Jalon. Une autre vitrine est dédiée à une spécialité bretonne: les statuettes de vierges et de saints. Enfin, la visite s'achève par l'exposition annuelle. Cette année elle est consacrée à «Odetta, les grès d'art de Quimper». Elle avait été préparée pour la saison 2007. La longue parenthèse de fermeture du musée aura finalement permis de mesurer l'importance de l'outil à Locmaria. Le Musée de la faïence restera ouvert jusqu'à la fin septembre. L'an prochain, il devrait rouvrir comme par le passé à partir de la mi-avril. Pratique Ouverture du lundi au samedi, de 10h à 18h (sans interruption). Tarifs: 4,50€; 3,60€ pour les jeunes de 18 à 25 ans et 2,60€ de 7 à 17 ans. Tél.02.98.90.12.72.
Ouest-France - 7 juin 2011 :
Nouveau départ pour le musée de la faïence
Depuis hier, il a rouvert ses portes. Pour le plus grand bonheur des touristes. Visite avec un couple néerlandais.
« Ça reprend calmement » explique Bernard Verlingue, conservateur du musée. « Mais, c'est normal, ce ne sont pas les périodes de l'année les plus mouvementées » sourit-il. Et puis, le musée se veut aller de l'avant, devenir « plus ambitieux ». Le musée privé et non subventionné a trouvé une autre solution de financement, un dispositif fiscal qui permet aux entreprises de se porter mécènes.Grâce à cela, les projets commencent à se concrétiser, précise Bernard Verlingue : « Nous voulons travailler avec les scolaires et nous avons une stagiaire qui vient début juillet pour s'occuper de cela. » Le nouveau départ s'annonce plutôt rose, vingt ans après sa première, en juin 1991.
« La capitale de la faïence »
En entrant dans les salles, la lumière est douce, les faïences colorées, délicatement exposées. L'histoire de Quimper est là. Les premiers arrivés sont des touristes, qui ne se lassent pas de la visite tant attendue. Arthur De Kuijer et Nicoline Lavooy, Néerlandais, sont venus à Quimper spécialement pour le musée. « Nous adorons la faïence et comme nous sommes en vacances à Plougastel, nous devions venir à Quimper » s'enthousiasme Nicoline.
Fervents passionnés de l'histoire de la faïence, le couple de vacanciers s'émerveille devant les œuvres bretonnes, les associant à des productions de Delft, port néerlandais à la palette de faïences élargie. Les faïences de Quimper sont-elles aussi belles ? « Magnifiques ! » s'exclame Arthur, les doigts pressés contre la vitrine, le bout du nez frôlant le rebord. Nicoline, elle, se déplace d'une salle à l'autre, le regard rêveur, le sourire aux lèvres.
Les deux touristes repartent, comblés, ravis d'avoir fait le détour à Quimper, qu'ils surnomment affectueusement « la capitale de la faïence de France ».
« La capitale de la faïence »
En entrant dans les salles, la lumière est douce, les faïences colorées, délicatement exposées. L'histoire de Quimper est là. Les premiers arrivés sont des touristes, qui ne se lassent pas de la visite tant attendue. Arthur De Kuijer et Nicoline Lavooy, Néerlandais, sont venus à Quimper spécialement pour le musée. « Nous adorons la faïence et comme nous sommes en vacances à Plougastel, nous devions venir à Quimper » s'enthousiasme Nicoline.
Fervents passionnés de l'histoire de la faïence, le couple de vacanciers s'émerveille devant les œuvres bretonnes, les associant à des productions de Delft, port néerlandais à la palette de faïences élargie. Les faïences de Quimper sont-elles aussi belles ? « Magnifiques ! » s'exclame Arthur, les doigts pressés contre la vitrine, le bout du nez frôlant le rebord. Nicoline, elle, se déplace d'une salle à l'autre, le regard rêveur, le sourire aux lèvres.
Les deux touristes repartent, comblés, ravis d'avoir fait le détour à Quimper, qu'ils surnomment affectueusement « la capitale de la faïence de France ».
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