Tel est le titre d'un article dans le journal Ouest-France, sous la plume de Ronan Gorgiard. L'article dans son contexte et d'autres visuels en suivant ce 
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R-Y Creston - Nominoé - cliché Ouest-France
Le musée départemental présente son très riche fonds breton des années  1920-1930. Jusqu'en avril 2011.  
   La première guerre mondiale terminée, l'Europe connaît un véritable  bouleversement dans toutes les formes d'art, marqué chez les plasticiens  par une simplification géométrique des formes, notamment. En Bretagne,  et singulièrement en Cornouaille, l'époque est créativement très riche.  Cela touche les domaines de l'affiche, la faïence, l'architecture  urbaine et balnéaire. Les Seiz Breur innovent en matière de mobilier :  tandis qu'à Paris, se tient la grande Exposition des Arts-déco en 1925,  la Bretagne est saisie par la modernité, traitée en s'inspirant de ses  propres racines.
Aucun prêt extérieur
« Toute cette  période a été redécouverte au cours des années 1980, souligne le  conservateur du musée breton, Philippe Le Stum, et c'est à cette  époque que nous avons lancé une politique d'acquisitions avec parfois de  bonnes surprises, comme des dons venus des familles d'artistes  (gouaches originales de Pierre Péron, sculptures de René Quillivic...) ».  Résultat : l'expo longue durée que propose le musée (du 6 juin 2010 au  17 avril 2011) ne comprend que des pièces faisant partie du fonds de  l'établissement : 160 oeuvres originales, issues des 50 000 à  60 000 pièces du musée breton.
Une exposition « scénographiée »  par le Rennais Eric Morin, qui a imaginé une visite de l'appartement  art-déco d'un Breton « branché » de ces années de l'entre-deux guerres.  On y retrouve des pièces signées René-Yves Creston et Gaston Sébilleau  (comme ce somptueux fauteuil en hommage à Nominoë), René Quillivic,  Jeanne Malivel, Mathurin Méheut, Jim Sevellec, Robert Micheau-Vernez,  Pierre Péron, Paul Fouillen... et qui évoquent la plupart des  néologismes inventés à l'époque pour décrire cette nouvelle forme  d'art : néo-celtisme, géométrisme, ruralisme, voire « bigoudènisme ».
Parallèlement  à l'exposition proprement dite, les pièces des collections également  visibles dans les autres salles du musée et datant elles aussi des  années 1920-1930 seront signalées par la présence d'une frise.
Déclinaisons...
Notons  que durant la période estivale, la plupart des espaces muséographiques  de la région (ainsi que quelques galeries) joueront le jeu autour de  cette thématique : Pont-Aven, Concarneau, Benodet, manoir de Squividan,  Douarnenez, Pont-Croix, ainsi que le musée des Beaux-Arts de Quimper qui  proposera des pièces datant de cette époque dans la salle Max Jacob.
A  la rentrée, la médiathèque des ursulines proposera une exposition  consacrée aux livres et reliures de cette période, tandis que des  visites guidées sont programmées au centre-ville de Quimper autour du  patrimoine architectural Art-déco (Ty Kodak, rédaction Ouest-France...),  signé Olier Mordrelle.
Afin de laisser une trace de cette superbe  exposition, les éditions Palantines sortent un ouvrage avec la  complicité des meilleurs spécialistes de cet Art-déco made in Breizh  (Daniel Le Couedic, Serge Duigou, Philippe Bonnet, Marie Prigent-Viegas,  Philippe Théallet, Denise Delouche et Philippe Le Stum).
L'Appartement  Art-déco, inauguration le 5 juin, ouverture au public le dimanche  6 juin, Musée départemental breton.