Un grand merci à Jean-Marc Pinson, du journal Ouest-France, pour ce bel article consacré à la galerie, paru le 26 avril dernier. (Copyright Ouest-France)
mardi 2 mai 2023
Dans la presse...
vendredi 17 mars 2023
Un printemps aux couleurs de Jeanne Malivel
Alors que la création du groupe Seiz Breur a 100 ans cette année, plusieurs actualités nous ramènent à l'une des créatrices de cette association d'artistes et d'artisans, Jeanne Malivel (1895-1926).
Femme dotée d'une forte personnalité et d'une belle opiniâtreté (ce qui était sans doute un préalable nécessaire à l'émergence de la reconnaissance d'une femme artiste à cette époque), Jeanne Malivel a su marquer son époque... ou, rétrospectivement, la nôtre.
Encore seulement connue et appréciée d'une poignée d'amateurs et d'historiens d'art il y a quelques années, diverses publications et manifestations ont su mettre ses nombreux projets, et moins nombreuses réalisations, en avant.
Deux publications toutes fraîches accompagnent cette remise en avant, célébrée à Paris (4e arrt.), à la Bibliothèque Forney par une belle exposition.
Ces publications sont en vente à la galerie et par correspondance.
Un Jeanne Malivel à Paris, signé Françoise Le Goaziou et préfacé par Lucile Trunel, directrice de la Bibliothèque, coédition des Amis de Jeanne Malivel et d'ASIA, accompagne directement l'exposition de Forney.
La quatrième de couverture de cet ouvrage résume le propos du catalogue :
Jeanne Malivel [...] a choisi la Bretagne et le "destin breton", mais c'est à Paris que se fait une partie importante de sa formation. C'est à Paris qu'elle conquiert sa liberté d'artiste et trouve la genèse de l'extrême richesse de son œuvre, cette volonté d'allier les héritages de l'art breton et le modernité qui va guider ses pas tout au long de sa brève mais féconde existence.
Riche d'une belle iconographie, l'ouvrage, au format 29.7 x 21 cm, 78 pages, est en vente au prix de 20 euros.
Seconde nouvelle publication, un Jeanne Malivel / une artiste engagée, signé Olivier Levasseur (avant-propos de Lucile Trunel et introduction de Pascal Aumasson), est édité par Locus Solus. Fort d'une belle iconographie et d'un texte dense et bien étayé, l'ouvrage évoque toute la, courte, existence de Jeanne Malivel. Il recontextualise également son apport initial majeur à l'impulsion de l'aventure des Seiz Breur.
L'ouvrage est ainsi présenté sur le site de l'éditeur :
À l’occasion du centenaire de la fondation du mouvement artistique dit des « Seiz Breur », voici un beau-livre au moyen format pratique et contemporain qui présente celle qui en fut à l’origine : l’artiste Jeanne Malivel (1895-1926). Aux côtés de René-Yves et Suzanne Creston, James Bouillé, Jorj Robin… Dans cette monographie, on découvre le parcours, de Paris vers la Bretagne, d’une femme engagée, artiste au talents artistiques multiples : peinture, gravure, illustration, design de meubles, de tissus et d’objets, architecture, théorie et littérature… Sa vie, pourtant très courte puisqu’elle disparaît à seulement 31 ans, et son œuvre sont extraordinairement riches. Très illustré de plus de 200 œuvres et documents divers, conçu par un spécialiste du sujet, ce livre est une vraie plongée dans l’avant-garde de l’art au début du XXe siècle en Bretagne.
L'ouvrage, d'un format 22 x 18 cm, 192 pages, est en vente au prix de 27 euros.
Le catalogue de l'exposition Jeanne Malivel / pionnière de l'art breton moderne, édition des Amis du Musée de la Faïence de Quimper, catalogue de l'exposition de 2018, est également en vente, à la galerie et au Musée de la Faïence de Quimper, au prix de 20 euros.
Enfin, la réédition de l'ouvrage Jeanne Malivel / son œuvre et les sept frères, ouvrage initialement édité par O. L. Aubert et préfacé par Maurice Denis en 1929, réédité en 1995, 249 pages, est également en vente à la galerie... Un très bel ouvrage !
mercredi 28 décembre 2022
Faïences de Quimper...
Du XIXe siècle à 1970, sélection de quelques faïences quimpéroises tout récemment arrivées à la galerie...
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Grand plat - Mont Saint-Michel - terre vernissée en relief - signé au revers PB 20 H.38 cm ; L. 47 cm |
Très beau modèle de la manufacture Porquier-Beau, ce plat à décor de Mont Saint-Michel est en parfait état. La scène centrale figure le Mont, couronné de la merveille, et l'aile est agrémentée en partie haute d'un Saint-Michel terrassant le dragon et, en partie basse, des armes de Bretagne.
Seconde pièce, et non des moindres, un magnifique groupe de Mariés à cheval d’Émile-Just Bachelet (1892-1981), réalisé par la manufacture Henriot dans les années 1920-1930.
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Emile-Just Bachelet, Mariés de Quimper à cheval [sic], faïence monochrome stannifère, H. 49.5 cm, L. 46 cm, l. 20 cm, au dos sur le socle EJB, dessous Henriot Quimper, années 1920-1930. | |
Il s'agit ici du grand format de cette céramique, éditée ,en l'occurrence, dans cette nuance très particulière des "blancs" à l'étain.
On remarquera particulièrement ici le biscuit, fin, aux arêtes mises en évidence par la transparence de l'émail.
Mais poursuivons avec trois article "fumeurs" issus de la série dite des "pois verts", éditée par la manufacture HB dans l'entre-deux-guerres. Ces faïences, humoristiques, très décoratives, ont fréquemment été produites pour une diffusion en dehors de la Bretagne (voire, parfois, pour les ateliers d'art des grands magasins parisiens). Certaines de ces faïences sont des pyrogènes, elles servaient notamment à stocker les allumettes (et à les enflammer par grattage), à côté des cigarettes, dont les cendres étaient également accueillies ici.
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Chat pyrogène, H. 9,5 cm, L. 16 cm, l. 6,5 cm, dessous Lions-s-Mer 639 T [manufacture HB, Quimper], années 1920-1930. |
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Vendangeur, H. 24,5 cm, L. 9,5 cm, l. 12 cm, dessous HB Quimper, années 1920-1930. |
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Pélican pyrogène, H. 17,5 cm, L. 18,5 cm, l. 9,5 cm, dessous Eskval Duna C 12 [manufacture HB, Quimper], années 1920-1930. |
Suivons le fil du temps avec une rare céramique de l'abbé Jean Boulbain (1911-1973) représentant Saint Yves, portant le bonnet de juriste et tenant un recueil de lois. Aux pieds du Saint, la cathédrale de Tréguier, le glaive et la balance.
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Jean Boulbain, Saint Yves, H. 33 cm, L. 15 cm, l. 14 cm, sur le socle en creux Jean Boulbain, dessous Henriot Quimper n 46, années 1940-1950. |
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Robert Micheau-Vernez, Groupe de trois danseurs de Quimper, H. 41 cm, L. 39 cm, l. 17cm, sur le socle R. Micheau-Vernez, dessous Henriot Quimper, années 1950-1960. |
Et, pour finir, une assiette datée 1970, reprenant un motif de Georges Mathieu (1921-2012). Cette assiette a été éditée à la manufacture Henriot à quelques exemplaires afin de servir de prix aux lauréats des floralies de Nantes de 1971.
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Georges Mathieu, assiette à décor d'iris, diam. 24 cm, au revers marque au tampon Manufacture Henriot, Quimper, 1970-1971. |
samedi 24 décembre 2022
...Noël...
En ce 24 décembre, la galerie fermera à 17h30 pour rouvrir le lundi 26 à 14h.
En compagnie de cette belle Vierge à l'Enfant en faïence de Quimper du XIXe siècle, je vous souhaite une belle journée, de bons repas, beaucoup d'affection autour de vous... et un joyeux Noël.
jeudi 1 décembre 2022
Horaires de décembre
Du mardi au samedi, de 10h30 à 19h sans interruption,
les lundi 19 et 26, de 14h à 19h,
le dimanche 18, de 14h à 19h.
Retrouvez la galerie sur Instagram en cliquant sur l’icône
mercredi 16 novembre 2022
Céramiques de Quimper... diversité !
Plusieurs céramiques (faïences et grès) de Quimper, sont récemment arrivées à la galerie. Du XIXe siècle aux années 1950, voici une petite sélection, chronologique, en images :
Paiement du loyer (Rosporden),plat festonné aux armes de Nantes, faïence, diam. 38 cm, au revers : voir photographie |
Deux beaux plats Porquier-Beau, fin XIXe siècle, sont arrivés très récemment. Deux scènes bretonnes riches, peintes avec grande finesse, ornent les bassins. La qualité d'exécution et de conservation est au rendez-vous. Les rinceaux de l'aile sont parfaits, de même que les détails de ces décors. Au revers, on retrouve ce bel émail légèrement bleuté, typique des belles faïences PB.
Ces deux plats sont proposés à la vente à des prix doux...
Danse (Bannalec),plat festonné aux armes de Nantes, faïence, diam. 38 cm, au revers : voir photographie |
Sautons le siècle pour nous retrouver dans l'entre-deux-guerres...
De la Manufacture HB, des années 1930, deux céramiques... un grès puis une faïence.
Un magnifique vase Odetta, modèle dû au très doué René Beauclair (1877-1960), est arrivé en fin de semaine dernière à la galerie. Ce superbe vase à la forme bien équilibrée, est orné d'un décor de fleurs stylisées aux accents furieusement art déco. La douceur de la palette des émaux de grand feu est une pleine réussite. C'est un modèle similaire qui ornait l'affiche de la première exposition du Musée de la Faïence de Quimper consacrée aux grès Odetta (en 1992).
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René Beauclair, Vase pansu à base resserrée, grès, h. 29.5 cm, années 1930, dessous René Beauclair HB Quimper 973 1369 - Vase réservé - |
Restons donc dans cette fascinante époque des années 1930, en compagnie de l'un des plus grands sculpteurs bretons de l'époque : René Quillivic (1879-1969).
René Quillivic, Jeune Bigouden, faïence, H. 50 cm, L. 20 cm, années 1930, en creux sur la terrasse Quillivic 1907, dessous HB Quimper Quillivic 733 |
Ce grand créateur, associé à la manufacture HB, a su traduire avec finesse les "types régionaux". Ici, c'est un jeune Bigouden qu'il nous propose dans cette grande faïence. Ce petit garçon, une main dans la poche de son pantalon, l'autre dans celle de sa veste, pieds nus et fièrement campé dans son costume noir rehaussé d'un plastron richement décoré, serait un jeune joueur de billes (cachées dans ses poches...).
Ce petit joueur de billes était dans la même famille depuis les années 1930... Il est aujourd'hui disponible à l'adoption, prêt à réjouir de sa bonhommie et de sa juvénile fierté de chanceux amateurs de faïence de Quimper.
Mais continuons notre progression dans le temps...
Un très rare plat de Robert Micheau-Vernez (1907-1989) est disponible depuis peu à la galerie.
Valseurs du pays bigouden / Grand plat décoratif, faïence, diam. 30 cm, années 1940, au bassin R. Micheau-Vernez, au revers Henriot Quimper |
De la même époque deux faïences de Jos Kervella (1915-1956), issues des fours de la manufacture HB, viennent également d'arriver... et se complètent.
La fête bretonne y est le sujet central.
Sonneurs, faïence, H. 31 cm, L. 20.5 cm, années 1940-1950, inscription visible HB Quimper Kervella - Œuvre vendue |
D'une part, un groupe de deux sonneurs, le joueur de bombarde traditionnellement assis sur un tonneau, son comparse, au biniou, debout à ses côtés.
La pièce bénéficie d'un biscuit de belle qualité, fin et bien anguleux. De petits défauts de cuisson sont à remarquer, ainsi que quelques petits éclats, mais cette faïence reste belle et accompagne opportunément un autre grand groupe de Jos Kervella, qui représente trois personnages rentrant du pardon (et, manifestement, en grande forme !).
Jos Kervella, Distro ar pardon, faïence, H. 41 cm, L. 37.5 cm, années 1940-1950 |
Bigoudens et Fouesnantaise cohabitent joyeusement dans ce retour de pardon fort enjoué ! On remarquera la grande dimension de cette faïence, qui en fait un groupe décoratif particulièrement important. En bordure apparaît le titrage de l’œuvre, à l'arrière, sur la terrasse, HB Quimper Kervella.
Enfin, terminons cette petite présentation par une belle et rare Vierge à l'Enfant, née du fécond talent de Pierre Toulhoat (1923-2014), à la manufacture Keraluc, au mitan des années 1950.
Pierre Toulhoat, Ste Anne [Vierge à l'Enfant], grès rehaussé d'or, H. 31.5 cm, diam. 10 cm, ca 1950-1958, au dos GK.luc dans un cartouche, VL à l'or et GNL en creux. Œuvre vendue |
Cette Vierge à l'Enfant est une énigme... On sait que l'ont doit le modèle à Pierre Toulhoat. On sait que ce grès a été rehaussé d'or par Victor Lucas (1897-1958), qui laisse, au dos, ses initiales. On aime l'austérité du visage de la Vierge au modelé, toutefois, fort doux. Il s'agit là, si l'on se réfère aux informations données par Antoine Maigné dans son ouvrage Terres sacrées (éd. de la Reinette, 2009) d'un essai de dorure au feu sur grès. Mais deux énigmes demeurent : quelle est cette étrange marque en creux, au dos de la pièce, dans le biscuit GNL ? Et, plus étrange encore, pourquoi ce titrage Ste Anne pour une Vierge à l'Enfant ? On sait que Victor Lucas avait une conscience religieuse profonde et on l'imagine très mal commettre une telle étourderie. Ce titrage est donc, très probablement, un choix délibéré.
La céramique quimpéroise n'a, décidément, pas fini de nous surprendre !