Georges Le Fur, artiste engagé, intervient dans un centre pénitencier proche de Lorient. Ce choix, il l'explique dans un article que lui consacrait "Le Télégramme" en 2008 :
Chaque semaine, le mardi matin, Georges Le Fur, artiste lorientais, graveur, passe trois heures en prison, au centre pénitencier de Ploemeur... Depuis trois ans, Georges Le Fur donne des cours d'art plastique à une dizaine de détenus, au centre pénitentiaire de Ploemeur. Des rencontres fortes qui nourrissent son univers et son travail. « Je dois franchir dix portes avant d'arriver à ma salle ! ». Georges Le Fur n'a pourtant pas hésité, il y a trois ans, lorsque la Ligue de l'Enseignement lui a proposé d'intervenir en prison. « J'interviens en tant qu'artiste, pas en tant que prof. J'ai une totale liberté ». Crayon, peinture, aquarelle, gravure, la technique est libre. Georges, seul avec les huit détenus, passe entre eux, montre comment faire, aiguille, donne des pistes, des idées. « Pas de programme, pas de paliers, pas d'exercices, pas de thèmes, ils ont assez de contraintes comme ça. Pas d'autorité, c'est pas mon rôle. La seule obligation que je me donne, c'est de passer un bon moment ».
Une aventure immobile
Pour ce graveur au passé fait de voyages et d'aventures, la prison est une expérience de plus. Parti sac à dos en Amérique du Sud, Guyane, Antilles, il a fait la Transat en double sur un bateau de sept mètres en battant le record de lenteur, 54 jours ! Successivement maçon, magasinier, carreleur, il a exercé tous les métiers. Plongeur scaphandrier pendant dix ans, il continuera à peindre sur les plates-formes... Depuis 1986, date de sa première exposition au Présidial, à Quimperlé (29), il ne cessera d'exposer, en France comme à l'étranger, adaptant sa technique de gravure sur bois à un seul sujet aujourd'hui. Depuis onze ans, Georges Le Fur explore le thème des exodes contemporains, les voyages et fuites de « personnages qui ont des histoires aussi lourdes que celles de mes prisonniers ».
Lettre à Rachida Dati
Des prisonniers qui changent souvent, mais dont certains se révèlent très doués. « Y en a un qui est sorti, qui avait découvert la peinture avec moi, et qui prend maintenant des cours. Il se débrouille bien, on est resté en contact, et je ne désespère pas de le faire exposer un jour... ». Avec les dessins de ses élèves, qu'il scanne, Georges imprime des enveloppes, dont certaines sont déjà parvenues jusqu'à Rachida Dati, accompagnant leurs courriers...
Une oreille attentive
Mais ce qui importe le plus, ce sont les relations humaines. « Des histoires très fortes, une relation tout sauf anodine. Avec eux, on ne peut pas tricher : si tu donnes, ça passe. Ils me respectent parce que je les respecte. Je ne rencontrerai jamais ailleurs des personnalités aussi denses. J'ai la sensation d'être dans la réalité des choses, ça m'a conforté dans mon regard sur le monde ». Beaucoup d'émotion, beaucoup d'écoute « Je ne suis pas censé connaître leur histoire, mais ils se confient et je ne freine pas. Mais je reste extérieur à l'histoire, je ne porte pas de jugement. Je ne peux pas ».
Une aventure immobile
Pour ce graveur au passé fait de voyages et d'aventures, la prison est une expérience de plus. Parti sac à dos en Amérique du Sud, Guyane, Antilles, il a fait la Transat en double sur un bateau de sept mètres en battant le record de lenteur, 54 jours ! Successivement maçon, magasinier, carreleur, il a exercé tous les métiers. Plongeur scaphandrier pendant dix ans, il continuera à peindre sur les plates-formes... Depuis 1986, date de sa première exposition au Présidial, à Quimperlé (29), il ne cessera d'exposer, en France comme à l'étranger, adaptant sa technique de gravure sur bois à un seul sujet aujourd'hui. Depuis onze ans, Georges Le Fur explore le thème des exodes contemporains, les voyages et fuites de « personnages qui ont des histoires aussi lourdes que celles de mes prisonniers ».
Lettre à Rachida Dati
Des prisonniers qui changent souvent, mais dont certains se révèlent très doués. « Y en a un qui est sorti, qui avait découvert la peinture avec moi, et qui prend maintenant des cours. Il se débrouille bien, on est resté en contact, et je ne désespère pas de le faire exposer un jour... ». Avec les dessins de ses élèves, qu'il scanne, Georges imprime des enveloppes, dont certaines sont déjà parvenues jusqu'à Rachida Dati, accompagnant leurs courriers...
Une oreille attentive
Mais ce qui importe le plus, ce sont les relations humaines. « Des histoires très fortes, une relation tout sauf anodine. Avec eux, on ne peut pas tricher : si tu donnes, ça passe. Ils me respectent parce que je les respecte. Je ne rencontrerai jamais ailleurs des personnalités aussi denses. J'ai la sensation d'être dans la réalité des choses, ça m'a conforté dans mon regard sur le monde ». Beaucoup d'émotion, beaucoup d'écoute « Je ne suis pas censé connaître leur histoire, mais ils se confient et je ne freine pas. Mais je reste extérieur à l'histoire, je ne porte pas de jugement. Je ne peux pas ».
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